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  • © 2019 AFP | Crée le 22.02.2019 à 05h23 | Mis à jour le 22.02.2019 à 05h25
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    Photo non datée de Fabien Clain, fournie le 18 novembre 2015 --OFF/AFP/Archives

    Il était considéré comme la "voix" ayant revendiqué au nom du groupe État islamique les attentats du 13 novembre 2015 à Paris : le jihadiste français Fabien Clain a été tué en Syrie où les derniers combattants du "califat" sont acculés dans une poche de résistance dans l'est du pays.

    Des sources concordantes ont confirmé à l'AFP la mort de ce Toulousain âgé de 41 ans dans une frappe de la coalition internationale antijihadiste. Selon France Inter qui a révélé l'information, son frère Jean-Michel, autre figure française du jihad, a quant à lui été grièvement blessé dans l'opération.

    Selon une source sécuritaire, les deux frères ont été repérés mercredi ensemble entrant dans la même maison, qui a ensuite été frappée par un drone.

    Les autorités françaises n'ont pas officiellement confirmé la mort de Fabien Clain. Les décès de plusieurs jihadistes français ont régulièrement été annoncés ces derniers mois mais la France garde un prudent silence, justifié, selon des sources sécuritaires, par l'impossibilité de vérifier sur le terrain la réalité de ces décès.

    De Fabien Clain, corpulent quadragénaire de près d'1,90 m, l'opinion publique française ne connaît qu'un visage mangé par une barbe noire taillée en pointe. C'est celui qui apparaît sur la notice rouge diffusée par Interpol. Mais la France connaît également sa voix.

    Fabien Clain a en effet été identifié par les enquêteurs français comme celui qui avait enregistré le message audio revendiquant les attentats du 13-Novembre (130 morts et des centaines de blessés). Son frère Jean-Michel, 38 ans, a lui été identifié comme le psalmodieur des Anasheeds - chants religieux - entendus dans l'enregistrement.

    Estimant avoir démontré leur implication, les juges d'instruction ont émis un mandat d'arrêt contre eux en juin 2018.

    - 'frère Omar' -

    Converti à l'islam dans les années 1990, Fabien Clain, alias "frère Omar", et son frère se seraient radicalisés au début des années 2000. En 2009, il est condamné à cinq ans de prison, aux côtés d'un autre jihadiste français, Thomas Barnouin, dans l'affaire d'une filière dite d'Artigat.

    Ces figures de l'EI, pilier de la mouvance toulousaine des Merah puis proches de la cellule ayant perpétré les attentats de Paris et Bruxelles en 2015-2016, étaient considérées comme résolues à poursuivre le combat en dépit des nombreuses défaites militaires du groupe jihadiste aujourd'hui réduit à une poche de combattants dans l'est du pays.

    "Sa mort n'est pas une satisfaction mais un soulagement. Nous ne sommes pas du tout dans une démarche de vengeance. On est soulagé car c'est un personnage qui nous polluait. C'est quelqu'un qu'on retrouvait dans de nombreux dossiers, de près ou de loin", a déclaré à l'AFP Guillaume Denoix de Saint Marc, porte-parole et directeur général de l'AfVT (Association française des victimes du terrorisme).

    "On est bien sûr déçu qu'on ne puisse pas le juger et obtenir de lui un certain nombre de renseignements qui permettraient de savoir le rôle exact qu'il a joué dans les attentats", a ajouté M. Denoix de Saint Marc.

    Selon des chiffres dévoilés par les autorités, quelque 270 personnes sont revenues en France du théâtre de guerre irako-syrien.

    Les adultes sont systématiquement judiciarisés à leur retour dans l'hexagone, fait valoir le gouvernement qui étudie "l'hypothèse" d'un retour des Français actuellement détenus par les forces kurdes en Syrie sur fond de retrait annoncé des troupes américaines.

    En Syrie, le "califat" autoproclamé en 2014 par l'EI sur de vastes régions du pays et en Irak vit ses derniers feux.

    La force antijihadiste soutenue par Washington accule les derniers combattants du groupe Etat islamique dans le village de Baghouz dans l'est de la Syrie, près de la frontière irakienne. Un attentat attribué à l'EI a fait 20 morts jeudi, illustrant la capacité que conservent les jihadistes à frapper.

    De cette ultime poche de résistance jihadiste, fuient des centaines d'hommes, femmes et enfants. Selon un porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS) cité mercredi par l'AFP, la majorité de ces civils "étaient des familles de l'EI".

    bur-grd-fz-cld/blb/phc

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