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  • © 2019 AFP | Crée le 17.03.2019 à 10h19 | Mis à jour le 17.03.2019 à 10h25
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    Le président de la République, Emmanuel Macron (g), à la station de ski pyrénéenne de La Mongie, le 15 mars 2019 LAURENT DARD-DDM/AFP

    Mitraillé par l'opposition qui dénonce "l'incompétence" de l'exécutif, Emmanuel Macron a dû écourter son week-end de ski samedi et promis des "décisions fortes" en réponse aux dégâts commis sur les Champs-Elysées lors de l'acte 18 des "gilets jaunes".

    "Nous avons aujourd'hui des gens qui essayent par tous les moyens (...) d'abîmer la République pour casser, pour détruire au risque de tuer", a affirmé le chef de l'Etat venu à la cellule de crise du ministère de l'Intérieur pour faire le point de nouvelles scènes de violences rappelant des épisodes précédents du mouvement social.

    "Beaucoup de choses ont été faites depuis novembre mais très clairement la journée d'aujourd'hui montre que sur ces sujet-là et ces cas-là, nous n'y sommes pas", a-t-il admis.

    Pour lui, "tous ceux qui étaient là se sont rendus complices" du saccage d'une partie des magasins, restaurants ou d'une succursale bancaire des Champs-Elysées, mené par quelque 1.500 personnes, dans une journée qui a rassemblé plus de 32.000 "gilets jaunes" en France.

    Une mise au point en fin de soirée alors que l'opposition de droite à tiré toute la journée à boulets rouges sur l'exécutif, fustigeant "l'incompétence" du président dont les photos prises vendredi le montrant souriant sur les pistes de ski ensoleillées de la Mongie tournaient en boucle dans les médias et sur les réseaux sociaux samedi.

    "Comment peut-on imaginer dans un autre pays de telles scènes de chaos avec le président de la République qui continue de skier ? C'est une question de positionnement, à la fois Paris qui brûle et à la fois le président à la Mongie", a dit Laurence Sailliet, porte-parole de LR, à BFMTV qui juxtaposait les photos du président et des Champs-Elysées pillées et saccagées.

    "Il y a effectivement une erreur" de communication du président, a reconnu la députée Isabelle Florennes, du MoDem, allié du parti présidentiel, soulignant que "l'image n'est pas bonne".

    Le chef des Républicains, Laurent Wauquiez, a fustigé "Un samedi de plus de violences qu'on laisse dégénérer au cœur de notre capitale. Jusqu'à quand @EmmanuelMacron, @EPhilippePM ? Il est temps de réagir. Il est temps d'agir", a-t-il twitté.

    François-Xavier Bellamy, tête de liste LR pour les élections européennes, a appelé à "mettre fin à l'impuissance de l’Etat".

    "Personne ne peut croire que les moyens nécessaires à la sécurité ont été mis. Si la loi anticasseurs, votée au Parlement, n’était pas bloquée par @EmmanuelMacron on serait plus efficace!", a fait valoir le centriste (UDI) Christophe Lagarde.

    "Les Black Blocs détruisent, brûlent, violentent toujours en toute impunité", a relevé Marine Le Pen sur Twitter.

    Un tir de barrage qui a fait monter au créneau jusqu'au porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. "C’est une fausse polémique. Il a présidé la Cellule interministérielle de crise à Paris, et s’est évidemment tenu informé minute par minute toute la journée", a-t-il dit au Parisien samedi soir, disant attendre "dans ces moments-là un peu de dignité et d’unité nationale".

    - "Complices" -

    Il a rappelé qu'Edouard Philippe était allé soutenir les forces de l'ordre en bas des Champs-Elysées, alors qu'au même moment des magasins étaient pillés et incendiés plus haut sur la "plus belle avenue du monde".

    Le chef du gouvernement a réaffirmé "l'objectif de totale fermeté" du gouvernement contre "plusieurs milliers de personnes très déterminées, qui sont là pour créer le désordre". Des "professionnels de la casse et du désordre" pour M. Castaner. "Quelques démagos irresponsables", pour Richard Ferrand, président LREM de l'Assemblée nationale.

    Comme le président, il a dénoncé "ceux qui excusent ou qui encouragent" ces actes "inacceptables" s'en rendent "complices".

    - "Exacerber les tensions" -

    Certains "gilets jaunes" dénoncent une volonté de discréditer et de réprimer le mouvement qui demande depuis quatre mois davantage de justice sociale et fiscale.

    Thierry Paul Valette, fondateur de Gilets jaunes citoyens et candidat aux élections européennes, a dit se désolidariser "de ces actes de violence d'une extrême gravité", tout en demandant une "concertation en urgence vers une sortie de crise" avec Emmanuel Macron.

    "La ligne que défend M. Macron" est celle "qui a exacerbé les tensions, qui a creusé les inégalités, qui a finalement mis le feu au poudre d'un mouvement qui aujourd'hui ne s’interrompt pas", a estimé Olivier Faure, premier secrétaire du PS.

    La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo a demandé à être reçue par le Premier ministre "afin d'évoquer avec lui les mesures qu'il envisage de prendre pour sortir de la crise et protéger Paris".

    Du côté des Verts aussi, Julien Bayou, porte-parole d'EELV a estimé sur BFMTV que "Christophe Castaner n'a pas le niveau pour ce poste. On a un problème Castaner, c'est tout simplement irresponsable et très dangereux d'attiser et de provoquer les +gilets jaunes+".

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