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    Nouvelle Calédonie
  • Ph.F. | Crée le 11.04.2020 à 14h48 | Mis à jour le 11.04.2020 à 18h04
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    Les textes ont été débattus de la commission permanente. Photo Congrès NC

    L’accès aux mesures exceptionnelles de chômage partiel a finalement été voté à l’unanimité au Congrès. Seuls exclus, d’un côté les travailleurs indépendants qui n’y sont pas éligibles (seuls leurs employés le sont) et de l’autre les fonctionnaires qui ont des régimes de congés exceptionnels avantageux.

    La mesure concerne avant tout le secteur privé, et en particulier les employeurs et les salariés.

    Les premiers bénéficiaires sont les entreprises ou établissements qui ont été fermés d’autorité par les pouvoirs publics.

    Viennent ensuite les entreprises qui ont ou auront subi une baisse significative de chiffre d’affaires au mois de mars, d’avril et de mai 2020. Pour l’heure, le dispositif ne va pas au-delà de cette période.

    Le texte adopté samedi prévoit des conditions de perte d’activité moins restrictives qu’à l’origine (- 25 % en mars, - 50 % en avril et _ 50 % en mai). Il s’agit de ne pas introduire de discrimination entre des entreprises fortement touchées et d’autres qui le sont moins, mais finiraient au bout du compte par l’être davantage. Les nouvelles règles posent des critères plus nombreux et plus complémentaires (difficultés de trésorerie, d’approvisionnement, impossibilité de faire travailler certains salariés, etc.)

    Coût de 13,7 milliards

    Sont également éligibles les personnes ayant subi une hospitalisation liée au covid-19 ou bien une mise en quarantaine, mais de façon différente. Les personnes placées en quatorzaine au Cise récupéreraient 75 % de leur perte de salaire. Celles placées en quatorzaine à l’hôtel ou à domicile récupéreraient 35 % de leur perte de salaire.

    Une interrogation majeure de ce dispositif est son financement. On sait que l’Etat apportera un concours financier d’environ 42 milliards au soutien de la vie économique et sociale de la Calédonie. Mais il s’agit pour l’essentiel d’avances de trésorerie, qu’il faudra à terme rembourser. De surcroît, ces apports en trésorerie ne sont pas flêchés. C’est à la Nouvelle-Calédonie de le répartir en fonction de ses besoins. En l’occurrence, c’est la Cafat qui va devoir gérer le chômage partiel, et le coût prévisionnel de la mesure est d’environ 13,7 milliards.

    Une précaution, les entreprises qui font la demandent des aides au titre de l’allocation Covid-19 ne peuvent pas distribuer de dividendes à leurs actionnaires pendant une durée qui reste à déterminer.

    La galère des personnes bloquées en Australie

    La situation est particulièrement difficile pour les Calédoniens actuellement bloqués en Australie à l’extérieur de Sydney. Dans le plan de rapatriement élaboré par le gouvernement et Aircalin, le seul aéroport accessible sur demande spéciale, c’est Sydney. A charge pour les personnes bloquées à Brisbane et à Melbourne de se débrouiller pour gagner Sydney. Sauf qu’il n’y a pas d’avion, et que la plupart des états australiens ont bloqué leurs frontières. Conséquence, les loueurs de voiture de Brisbane et de Melbourne refusent actuellement de louer des voitures qui seraient rendues à Sydney.

    Autres personnes en situation critique, celles séjournant dans des pays asiatiques qui ne sont pas le Japon. Elles sont à la fois empêchées de partir faute d’avion, et voient leurs visas approcher de la date d’expiration. Dans certains, pays peu soucieux des droits de l’homme, des personnes bloquées pourraient finir par terminer leurs vacances en prison.

    La chloroquine sur ordonnance ?

    Un des amendements figurant dans la délibération sur le chômage partiel vise à autoriser la prescription de chloroquine par des médecins libéraux. Mais cet amendement a soulevé plusieurs réserves notamment dans les rangs indépendantistes, on souhaitait attendre que de nouvelles études scientifiques viennent valider l’efficacité de ce médicament et lever les craintes sur ses effets secondaires.

    Charité obligatoire pour les grandes surfaces

    Autre amendement proposé, celui de rendre obligatoire pour les moyennes et grandes surfaces le don à la Banque alimentaire des produits en limite de péremption.

    L’Uni-Palika n’a pas approuvé cet amendement, estimant qu’il privilégie un secteur du monde caritatif au détriment des autres.

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