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  • © 2020 AFP | Crée le 15.09.2020 à 19h46 | Mis à jour le 15.09.2020 à 19h50
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    Vue de la maquette du futur village olympique à Saint-Ouen, dévoilée le 22 novembre 2019 à Paris STEPHANE DE SAKUTIN-AFP/Archives

    Pour trouver quelque 400 millions d'euros d'économies, les organisateurs des Jeux olympiques de Paris-2024 s'apprêtent à retoucher sérieusement la carte des sites qui accueilleront les épreuves olympiques et paralympiques.

    Les premières pistes évoquées ont fait réagir des élus de Saint-Seine-Denis qui craignent d'être lésés, malgré les promesses du comité d'organisation (COJO), pour qui ce département "restera au cœur des Jeux".

    Passage en revue des points chauds de la carte en réflexion, qui doit être présentée lors d'un bureau exécutif de Paris-2024 mardi.

    - La natation passe à l'Ouest: de Saint-Denis à La Défense?

    Ce fut l'une des grandes promesses de la candidature de Paris-2024: construire, dans le département le plus pauvre de France, une grande piscine à Saint-Denis, juste en face du Stade de France, pour les épreuves de natation.

    Mais depuis que les JO ont été attribués à Paris, en septembre 2017, le projet multiplie les avaries. Après une alerte sur de possibles surcoûts en mars 2018, le centre aquatique olympique (CAO), un chantier pérenne et principalement à la charge des finances publiques, a d'abord été redimensionné pour accueillir le water-polo et le plongeon, tandis que celles de natation ont été promises à un site provisoire, toujours à Saint-Denis mais financé par l'argent privé du COJO et avec la promesse de réimplanter les trois bassins démontables en Seine-Saint-Denis.

    Mais depuis cet été, l'idée a surgi de faire migrer les épreuves de natation à l'ouest de Paris, à La Défense Arena (Hauts-de-Seine), où évolue le club de rugby du Racing. De quoi faire bondir le nouveau maire de Saint-Denis Mathieu Hanotin, qui voit une épreuve "reine" des JO s'en aller. La faisabilité technique du transfert à la Défense Arena est à l'étude et rien n'a filtré sur son gain financier par rapport à l'hypothèse précédente. En revanche, le coût du CAO a quand même été réévalué à la hausse fin avril dernier, à 174,7 millions d'euros contre 113 selon un précédent budget.

    - Le Bourget, une zone olympique réduite ?

    A l'origine, la zone olympique prévue pour s'étaler sur les communes de La Courneuve, Le Bourget et Dugny (Seine-Saint-Denis) devait être richement pourvue: trois épreuves (tir, badminton, volley-ball) et un village des médias promis à devenir un nouveau quartier, une "cité-jardin du 21e siècle" autour du parc départemental de la Courneuve.

    Mais là aussi, le projet s'effiloche pour faire des économies.

    Dans un premier temps, en juin 2018, le badminton a été rapatrié à Paris. Quant au village des médias, le Comité international olympique (CIO) et Paris-2024 ont rapidement remis en question sa nécessité pour les JO, alors qu'il figurait au dossier de candidature. Le projet est rendu plus compliqué par les retards dans la livraison des lignes 16 et 17 du métro du Grand Paris. Une contre-expertise est en cours sur ce sujet précis des transports.

    Le village des médias, qui doit notamment se transformer en 1.300 logements, va-t-il être réduit? Va-t-il être "phasé" comme l'ont compris plusieurs sources, c'est-à-dire une partie construite avant 2024 et l'autre après? Et quid des équipements, écoles, crèches qui doivent aller avec ?

    Côté épreuves, il est désormais question que le volley-ball, qui devait se dérouler dans une installation provisoire, quitte également Le Bourget. Mais cette ville pourrait récupérer l'escalade, et à terme un mur pérenne pour cette discipline.

    - L'équitation à Versailles, "iconique" ou bling-bling ?

    A Paris-2024, on parle de choix "iconique" et on ne semble pas décidé à revenir dessus. A l'instar de la Tour Eiffel (beach volley), du Grand Palais (escrime, taekwondo) ou de la Concorde (sports urbains), le château de Versailles est l'un des sites emblématiques de la candidature parisienne, susceptible de promettre des images uniques pour les diffuseurs et les sponsors.

    Mais dès les semaines qui ont suivi l'attribution des JO à Paris, la Fédération française d'équitation (FFE) a fait volte-face et protesté contre un choix "coûteux" qui ne laisse "aucun héritage".

    "Le choix de Versailles va à l'encontre de tout le travail de modification de l'image de l'équitation en donnant à penser que le cadre qui convient est celui des châteaux", a écrit, plus récemment, le maire de Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher), Pascal Bioulac, qui défend la candidature du Parc Equestre Fédéral, le plus grand d'Europe, situé sur sa commune et qui accueille chaque année l'Open de France, le rendez-vous des clubs équestres.

    Le coût de l'équipement provisoire à Versailles a été évalué à 27 millions d'euros HT, un chiffre jugé sous-estimé par les détracteurs du projet.

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