Une partie des habitants de la brousse qui sont aussi les usagers du réseau Raï vont devoir faire sans les célèbres bus blanc et orange. Certains chauffeurs qui interviennent comme sous-traitant du réseau vont en effet débrayer jusqu’à midi. Ils se retrouveront tous à la gare routière de Nouméa.

La raison de ce mouvement ? « Certains chauffeurs ne sont plus payés depuis le mois de novembre, d’autres depuis janvier, explique Jean-Charles Monefara, qui indique représenter une dizaine de ces chauffeurs. Nous nous retrouvons dans une situation critique qui ne peut plus durer. »

D’après le chauffeur, ces retards de prestations seraient dus à des retards de paiement de la Cafat. « Malgré plusieurs réunions avec le gouvernement, rien n’a été réglé », indique-t-il.

« Nous sommes à jour des versements pour le mois de mars, indique de son côté Richard Mardjoeki, directeur du SMTI (syndicat mixte des transports interurbain, qui gère le réseau). Le mois de mars est en cours de traitement. Les chauffeurs qui ne nous ont pas encore envoyé leur facture doivent le faire rapidement. » Ces contraintes administratives, à l’origine du débrayage de demain, seraient donc en passe d’être résolues d’ici la fin de la semaine.

Le réseau Raï, (« lézard » en langue Ajië) géré par le SMTI assure la liaison en bus des communes de la Grande Terre jusqu'à Poum et depuis peu à Lifou. 36 bus assurent ce service. En 2014, près de 300 000 usagers ont été transportés. L’an dernier, le budget de fonctionnement du SMTI était de l’ordre de 800 millions.

P. Ch.