Vue de Futuna. Une seule route, la RT1, fait le tour de l'île. (Photo Archives LNC)

En vigueur depuis trois ans, ignorée par les conducteurs, puis remise en selle par le préfet actuel, l'obligation de boucler sa ceinture à Wallis-et-Futuna a été déclarée « illégale » par les autorités coutumières, il y a deux semaines environ. Le sujet avait été porté à l'ordre du jour de la dernière assemblée territoriale trimestrielle afin de trouver une issue à ce qui semble devenu un casse-tête dans l'archipel.

Petit flashback : début octobre, le préfet Marcel Renouf, administrateur supérieur des îles de Wallis-et-Futuna, se saisit du dossier. Il rappelle aux automobilistes que la ceinture de sécurité n'est pas un accessoire optionnel sur les routes du pays et que les contrevenants seront sanctionnés. La décision fait grincer des dents, notamment chez les coutumiers… qui ne tardent pas à réagir.

Une rue sur l'île de Wallis. (photo Archives LNC)

« Nous avons dit “non” à cette mesure du port de la ceinture obligatoire », avait alors annoncé Kaifakaulu Ateliano Keletanoa, le ministre coutumier de Sigave. C'est d'abord à l'Etat « de remettre en état la route de Futuna, qu'il installe les panneaux là où c'est nécessaire, avait-il ajouté. Ce n'est qu'après que nous discuterons du port de la ceinture de sécurité. » La question, qui était à l'ordre du jour de la dernière assemblée territoriale a a été renvoyée à une date indéterminée, la réunion ayant elle-même été reportée pour cause de différend sur un autre sujet entre les représentants de l'archipel et le préfet.

Pour l'instant, c'est donc le statu quo à Wallis-et-Futuna. Quant à l'avis du président de l'assemblée territoriale, Mikaele Kulimoetoke, et des trois chefferies de Wallis - qui ont jugé que le port de la ceinture était « illégal » -, il semble de nature à susciter quelques incompréhensions lors des contrôles routiers à venir sur les routes du pays…