fbpx
  • Yann Mainguet | Crée le 30.05.2020 à 12h18 | Mis à jour le 30.05.2020 à 12h38
    Imprimer
    Daniel Goa s'est attardé sur la « crise sanitaire sévère » et sur sa lettre ouverte adressée aux Calédoniens car « j’ai estimé que les manquements dénoncés étaient d’une grande gravité ». Photo Yann Mainguet

    Daniel Goa a clôturé son discours d'ouverture ce samedi matin en exprimant la volonté de voir « des positions très fortes prises » lors du comité directeur à Koné.

    La démission des membres UC du gouvernement n'a pas été textuellement évoquée durant l'intervention du président de l'Union calédonienne, mais cette option, parmi d'autres, sera toutefois étudiée.

    Le patron du plus vieux parti du territoire s'est attardé sur la « crise sanitaire sévère » et sur sa lettre ouverte adressée aux Calédoniens car « j’ai estimé que les manquements dénoncés étaient d’une grande gravité ». « Le premier a été la reprise par l’Etat français de notre compétence du contrôle sanitaire aux frontières. L’Etat, sous prétexte d’urgence sanitaire, a renié sa parole et violé sa constitution ». Daniel Goa a demandé au comité directeur de prendre une position politique sur le sujet. « Le second manquement a été le comportement irresponsable de deux hauts représentants de l’Etat qui ne reconnaissent plus au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, ses compétences, et excèdent en permanence leurs pouvoirs ».

    Est tout d'abord visé le haut-commissaire qui notamment « ne reconnait plus la collégialité, pivot de l’Accord de Nouméa, et ne traite qu’avec le président du gouvernement qui lui-même bafoue la collégialité ». La deuxième personnalité dans le collimateur de l'UC est le général, commandant des forces armées, qui « continue de faire ses relèves, s’exonère de toutes les mesures de confinement et refuse les règles de contrôle aux frontières ». Ainsi le président du mouvement indépendantiste a « demandé le renvoi de ces deux hauts représentants de l’Etat pour manquements graves à notre sécurité ».  Là encore, le comité directeur a été sollicité pour arrêter une position.

    « S’opposer avec force »
    L'actualité minière se place également au centre des discussions ce samedi dans le Nord, à la salle Au Pitiri.

    Après avoir rappelé les initiatives des indépendantistes par le passé dans le secteur du nickel, Daniel Goa a pointé une requête. « Quand deux opérateurs miniers SLN et Vale demandent aux élus calédoniens de les autoriser à exporter des minerais, nous ne pouvons plus souscrire à cette gabegie industrielle. Il est temps d’arrêter la frénésie de pillage de ces opérateurs qui n’ont plus de limites et de respect ». L'UC fait référence au projet de loi modifiant le code minier de la Nouvelle-Calédonie et levant l’interdiction d’exportation de minerai à partir des réserves métallurgiques de Goro et Thiebaghi.

    « Ces deux opérateurs miniers ne veulent plus être des industriels et dérivent vers le métier de mineur pour aller faire de la plus-value à l’étranger, ce qui est contraire à nos politiques de valorisations. Je demande à tous nos élus de s’opposer avec force à la modification du code minier et à la gabegie de nos ressources minières » a indiqué Daniel Goa qui rejoint ici le point de vue du Palika. Là aussi, le comité directeur se prononcera « sur l’arrêt total des exportations, sauf pour nos usines pays conformément à notre motion ».

    Le second volet minier intéresse Vale NC et les discussions en cours avec la junior australienne New Century Resources sur la cession de l'usine du Sud. Des points étonnent au sein du mouvement Union calédonienne. Par exemple, « le repreneur n’a pas la capacité financière, technique, technologique et ne présente pas les garanties d’usages pour reprendre un tel projet » estime Daniel Goa.

    D'ailleurs, avance le président, « nous savons que la Sofinor avec un partenaire de premier rang, est sur les rangs, et a fait la meilleure offre de reprise. Bizarrement cela n’intéresse pas Vale et nos élus non-indépendantistes ». Pour le chef de la formation politique, « devant la dérive de ces opérateurs peu scrupuleux, nous demandons à ce que le pays reprenne le contrôle de tous les massifs miniers et accède au 51% du capital de la SLN ». Une éventualité lourde de sens a claqué en fin d'intervention : « Nous devons envisager un nouveau préalable minier s’il le fallait qui arrêtera le pillage de nos ressources ».   
     

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS