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  • © 2020 AFP | Crée le 09.04.2020 à 08h30 | Mis à jour le 09.04.2020 à 08h35
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    Le sénateur américain Bernie Sanders lors d'un meeting pour les primaires démocrates, le 9 février 2020 à Keene, dans le New Hampshire Joseph Prezioso-AFP/Archives

    Après une campagne secouée par les rebondissements, Bernie Sanders a abandonné mercredi la course à la Maison Blanche tout en promettant de travailler avec Joe Biden, désormais vainqueur assuré de la primaire démocrate, qui a appelé au rassemblement pour battre Donald Trump.

    En annonçant à ses partisans qu'il jetait l'éponge, le sénateur indépendant a salué en Joe Biden un "homme très respectable" et a affirmé qu'il travaillerait avec le candidat plus modéré afin de faire avancer son programme résolument ancré à gauche.

    Prenant acte des tensions réelles entre les deux camps, l'ancien vice-président américain, 77 ans, a rapidement tendu la main aux partisans de Bernie Sanders, 78 ans.

    "Je sais que je dois gagner vos voix. Et je sais que cela pourra prendre du temps. Mais je veux que vous sachiez que je vous vois, que je vous entends, que je comprends le sentiment d'urgence qui vous anime", a écrit celui qui affrontera Donald Trump le 3 novembre.

    "J'espère que vous nous rejoindrez. Nous avons besoin de vous!", a-t-il ajouté.

    Bernie Sanders a annoncé qu'il resterait en lice dans les primaires restantes, afin d'accumuler plus de délégués qui lui permettront "d'exercer une influence significative sur le programme du parti".

    "Ensuite ensemble, unis, nous avancerons pour battre Donald Trump, le président le plus dangereux de l'histoire moderne américaine", a-t-il ajouté lors d'un discours retransmis en ligne, depuis sa maison de Burlington, dans le Vermont.

    Bernie Sanders met ainsi fin à sa deuxième tentative de décrocher l'investiture démocrate après une série de lourdes défaites face à l'ancien vice-président de Barack Obama, plus modéré.

    Le sénateur indépendant a reconnu que l'avance accumulé par Joe Biden était désormais irrattrapable.

    Malgré une crise cardiaque à l'automne 2019, il avait pourtant entamé triomphalement les primaires démocrates tandis que Joe Biden encaissait des défaites cuisantes en février. Mais dans une spectaculaire volte-face, ce dernier avait soudainement repris l'ascendant, avant d'enchaîner les victoires.

    Alors que tous les démocrates s'accordent sur un seul grand objectif, battre Donald Trump le 3 novembre, Joe Biden a su faire valoir qu'il attirait aussi bien les suffrages des Noirs que des ouvriers blancs et des femmes indépendantes. Trois groupes d'électeurs essentiels pour tout démocrate briguant la Maison Blanche.

    La pandémie de coronavirus est ensuite venue bouleverser la campagne, en forçant l'annulation des meetings, le report d'une quinzaine de primaires et en renvoyant les candidats chez eux.

    "En voyant la crise qui frappe le pays (...) je ne peux pas, en toute conscience, continuer à mener une campagne que je ne peux remporter", a confié Bernie Sanders.

    Joe Biden devra être désigné officiellement candidat par le parti lors d'une convention démocrate, qui a été reportée au 17 août à cause de la pandémie.

    Le président du parti, Tom Perez, a appelé au "rassemblement" pour "envoyer Joe Biden à la Maison Blanche".

    Au terme d'une campagne qui avait vu un nombre inédit de candidats, affichant une diversité record, Joe Biden a promis de choisir une femme comme co-listière.

    - "La lutte continue" -

    Après une bataille acharnée, Bernie Sanders avait déjà perdu la primaire démocrate face à Hillary Clinton en 2016.

    Malgré ses défaites, ce socialiste auto-proclamé, dans un pays où le mot est très connoté à gauche, a eu une influence significative sur le parti, en mettant au coeur du débat des propositions qui paraissaient encore extrêmes à beaucoup il y a quatre ans, comme sur la couverture universelle de santé.

    "Ensemble nous avons transformé les consciences américaines quant au type de nation que nous pouvons devenir", a-t-il déclaré.

    "Bien que notre campagne se termine, notre mouvement n'est pas" mort, a souligné Bernie Sanders. "La lutte continue".

    Donald Trump a réagi en affirmant que "Joe l'endormi", comme il surnomme son grand rival, aurait du mal à s'attirer le soutien des partisans progressistes de Bernie Sanders.

    Plusieurs organisations de jeunes progressistes ont d'ailleurs envoyé une lettre ouverte à l'ancien vice-président pour lui rappeler qu'il avait "été incapable de gagner les suffrages de la vaste majorité des électeurs de moins de 45 ans pendant la primaire".

    "Un discours exclusivement anti-Trump ne suffira pas à envoyer un candidat vers la victoire", ont-ils mis en garde, en l'appelant a s'emparer des "idées audacieuses" qui les avaient galvanisés, sur la lutte contre le changement climatique et les armes à feu, la refonte des systèmes de santé et de l'immigration.

    Joe Biden a martelé qu'ils les entendaient: "Si Sanders a arrêté sa campagne, son impact sur cette élection et les élections à venir est loin d'être terminé".

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