Le ton monte du côté des syndicats de la fonction publique. Irritée par la façon dont est mené le vaste plan d’économies au sein de la Nouvelle-Calédonie, la Cogetra est montée ce vendredi au créneau.

« On a déjà fait des efforts et on est prêts à en faire d’autres. Mais on ne peut pas accepter n’importe quoi », s’insurge Tony Dupré, vice-président du syndicat.

La méthode, pour commencer, est jugée « inadmissible ». « Il n’y a même pas de négociation avec les syndicats. A la première réunion, on ne nous a pas présentés d’éléments chiffrés. La seconde fois, ce mercredi, on nous a dit que les mesures seraient adoptées en collégialité la semaine prochaine. »

D’après les syndicats, les mesures d’économies comprendraient désormais, en plus des suppressions de postes, le gel de l’avancement de tous les agents de la Nouvelle-Calédonie pour 2020, l’annulation des concours, plusieurs jours de carence en cas d’arrêt maladie, etc.

La Cogetra n’a pas encore déposé de préavis de grève, mais les choses pourraient évoluer très rapidement. Tout dépendra de la réunion du gouvernement, mardi.

« S’ils sortent de la réunion en ayant pris les arrêtés, s’ils passent en force… on réagira », promet Thierry Papon. « La situation est très tendue, on a du mal à tenir les agents. » Le responsable de la section fonction publique réclame des chiffres, « de la visibilité », avant de prendre les décisions importantes. « Le gouvernement nous dit que la Nouvelle-Calédonie sera en cessation de paiement en décembre… Mais on doit savoir combien rapporteront les nouvelles rentrées fiscales. »

La Cogetra exige également qu’une partie du prêt de 28,6 milliards de francs soit utilisée pour soutenir la trésorerie de la Nouvelle-Calédonie. « Le chômage partiel n’a pas mobilisé le quart de l’enveloppe prévue. Il faut utiliser ce gros reliquat. »