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  • © 2016 AFP | Crée le 31.10.2016 à 22h09 | Mis à jour le 31.10.2016 à 22h10
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    Des rebelles font feu en direction des quartiers contrôlés par le gouvernement à Alep, le 30 octobre 2016 Omar haj kadour-AFP

    L'offensive rebelle dans l'ouest d'Alep piétinait lundi face à la résistance des forces du régime syrien, l'ONU condamnant le grand nombre de victimes civiles provoqué par les tirs des insurgés.

    Depuis vendredi, les rebelles mènent une offensive lancée de l'extérieur de la ville pour briser le siège imposé par le régime de Bachar al-Assad aux quartiers de l'opposition. Plus 250.000 personnes y vivent, privées d'aide humanitaire depuis juillet et menacées de pénurie alimentaire selon l'ONU.

    Les affrontements, rythmés par les frappes aériennes du régime et de son allié russe et les salves de roquettes tirées par les rebelles, se concentrent à la périphérie ouest d'Alep, attaquée par plus de 1.500 combattants venus des provinces d'Alep et d'Idleb (nord-ouest).

    "Les combats ont baissé en intensité", a indiqué lundi à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les frappes aériennes sur les lignes de front "se poursuivent mais ne sont pas aussi intenses", selon lui.

    Le contrôle d'Alep --divisée en secteurs est tenus par les rebelles et quartiers ouest aux mains du régime-- est déterminant aux yeux des belligérants pour asseoir leur pouvoir dans le nord de la Syrie, ravagée depuis 2011 par une guerre civile qui a fait plus de 300.000 morts.

    "Depuis dimanche, c'est le régime qui initie les combats", précise M. Abdel Rahmane, indiquant que "le seul accomplissement" des rebelles a été de prendre "le contrôle de certains secteurs de Dahiyet al-Assad".

    Les affrontements se concentrent autour de ce quartier gouvernemental situé au sud-ouest d'Alep près d'une importante académie militaire. Les rebelles avaient réussi vendredi à s'emparer d'une majorité du quartier avant de reculer partiellement face à une contre-offensive du régime.

    "L'offensive des rebelles est ralentie depuis qu'il n'ont pas réussi à prendre le contrôle du quartier dit des +3.000 appartements+ et le complexe militaire", a indiqué lundi à l'AFP une source militaire pro-régime.

    - Possibles 'crimes de guerre' -

    Depuis vendredi, au moins 48 civils, dont 17 enfants, ont été tués par les centaines de roquettes et d'obus tirés par les rebelles sur les quartiers ouest, selon un nouveau bilan de l'OSDH.

    L'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, s'est dit "horrifié" et "choqué" par ces tirs, évoquant de possibles "crimes de guerre". "Ceux qui prétendent qu'il s'agit de soulager le siège d'Alep-est devraient se rappeler que rien ne justifie l'usage d'armes disproportionnées et sans discrimination, y compris les armes lourdes, dans des secteurs habités par des civils", a-t-il ajouté dimanche.

    Par ailleurs, au moins 72 rebelles ont été tués dans les combats qui ont fait pas moins de 61 morts au sein des forces du régime et des combattants engagés à ses côtés, selon l'OSDH.

    Les insurgés cherchent à progresser vers le quartier de Hamdaniyé, tenu par le gouvernement et situé en bordure des quartiers rebelles assiégés par le régime. Sa prise permettrait de briser le siège en établissant un passage vers les zones contrôlées par les insurgés à l'extérieur d'Alep.

    Des dizaines de civils, notamment des femmes et des enfants, ont fui dimanche le quartier de Dahiyet al-Assad, emportant leurs maigres biens dans des sacs en plastique, calés sur leur tête ou trainés sur le sol, a rapporté un correspondant de l'AFP.

    Les combats se poursuivent également dans un village à l'ouest d'Alep, Minyane, selon l'OSDH.

    Le régime syrien avait lancé le 22 septembre une offensive majeure pour reprendre les quartiers est. Mais ses succès ont été limités malgré l'appui de l'aviation russe et des bombardements meurtriers qui ont fait plus de 500 morts selon l'ONU et entraîné la destruction d'infrastructures civiles, notamment des hôpitaux.

    Dans la province de Deraa (sud), une embuscade du régime tard dans la nuit de dimanche a fait 34 morts parmi les forces d'une coalition de rebelles et de jihadistes qui s'apprêtaient à lancer un assaut contre des positions tenues par le gouvernement, selon l'OSDH.

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