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  • © 2019 AFP | Crée le 22.03.2019 à 01h09 | Mis à jour le 22.03.2019 à 01h15
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    Des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) en patrouille dans les environs du village syrien de Baghouz et de l'ultime réduit du groupe jihadiste Etat islamique (EI), le 20 mars 2019 GIUSEPPE CACACE-AFP

    Les Forces arabo-kurdes engagées dans l'offensive contre la dernière poche du groupe Etat islamique ratissent jeudi l'ultime secteur de l'EI à Baghouz, dans l'est de la Syrie, prélude à l'annonce officielle de la chute du "califat".

    Soutenues dans les airs par une coalition internationale conduite par les Etats-Unis, les Forces démocratiques syriennes (FDS) sont rentrées cette semaine dans le camp de fortune où étaient retranchés les derniers jihadistes, à Baghouz, aux confins orientaux de la Syrie.

    La perte dans son intégralité de l'ultime carré jihadiste, le long du fleuve Euphrate, signerait la fin territoriale de l'organisation ultraradicale en Syrie, après sa défaite en Irak en 2017.

    "Les opérations de ratissage se poursuivent dans le camp de Baghouz", a indiqué dans une brève déclaration envoyée aux journalistes le commandement de l'offensive.

    "Dès que ces opérations seront achevées, nous annoncerons la libération", a affirmé aux journalistes le porte-parole des FDS, Mustapha Bali.

    Mardi, dans le sillage de la perte par les jihadistes du camp, M. Bali s'était déjà voulu prudent, assurant qu'"il ne s'agit pas d'une annonce de victoire, mais d'un progrès significatif".

    Jeudi matin, les FDS ont dû nier des informations selon lesquelles la dernière enclave jihadiste était tombée.

    "Les informations sur une libération totale du village (de Baghouz) sont infondées", a affirmé le commandement.

    L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a confirmé la poursuite des "opérations de ratissage (...) dans ce qui reste de tunnels et tranchées", à la recherche de jihadistes embusqués ou cachés.

    Sur le terrain, une équipe de l'AFP a aperçu mercredi des camions transportant des personnes, notamment des femmes et des enfants, depuis Baghouz.

    Un enfant yazidi évacué à bord d'un de ces camions a affirmé à un journaliste de l'AFP que les bus en partance du réduit jihadiste étaient pleins à craquer.

    Des milliers de civils et de combattants ont été évacués ces dernières semaines de l'ultime poche de l'EI.

    Depuis janvier, plus de 67.000 personnes l'ont quittée, dont 5.000 jihadistes arrêtés après leur reddition, selon les FDS.

    - "Quelques jours" -

    La "défaite définitive" de l'EI devrait être annoncée d'ici "quelques jours" par les FDS ou la coalition internationale, a déclaré de son côté mercredi le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, dont le pays contribue à hauteur de 1.200 hommes aux opérations de la coalition.

    En attendant la fin officielle de l'opération lancée le 10 septembre dernier contre le dernier bastion jihadiste, les personnes évacuées s'entassent dans un camp de déplacés dans des conditions extrêmes décriées par plusieurs ONG.

    La plupart sont transférés vers le camp d'Al-Hol (nord-est), où plus de 72.000 personnes, dont plus de 40.000 enfants, sont désormais regroupées, selon l'ONG Comité international de secours (IRC).

    Parmi eux, quelque 2.000 nouveaux évacués, notamment des femmes et des enfants, sont arrivés mercredi, d'après la même source.

    Depuis décembre, 132 personnes, dont une grande majorité d'enfants de moins de cinq ans, sont décédées en route vers le camp ou peu après leur arrivée, a ajouté l'IRC.

    - "Petit point" -

    Mercredi soir, le président américain Donald Trump s'est encore une fois empressé d'annoncer la victoire avant l'heure contre l'EI.

    Il a vanté, cartes à l'appui, les progrès dans la lutte contre l'EI depuis son arrivée au pouvoir, affirmant à nouveau que la chute du "califat" autoproclamé était imminente.

    "En fait, il y a un tout petit point, et il aura disparu ce soir", a-t-il avancé.

    M. Trump, qui avait annoncé en décembre le retrait des quelque 2.000 soldats américains déployés en Syrie, a indiqué mercredi qu'environ 400 d'entre eux resteraient finalement sur le terrain "pour un certain temps".

    L'annonce initiale avait pris de court les partenaire de Washington au sein de la coalition.

    Mercredi, le ministre français des Affaires étrangères a souligné que Paris attendait toujours des précisions des Etats-Unis sur le maintien de leur présence militaire pour décider de sa contribution à la sécurité dans les zones du nord-est sous contrôle kurde.

    L'EI avait proclamé en 2014 un "califat" sur de vastes régions à cheval entre la Syrie et l'Irak, avant que son territoire ne se réduise comme peau de chagrin.

    Mais le groupe jihadiste a déjà entamé sa mue en organisation clandestine, et mène toujours des attaques meurtrières.

    La guerre en Syrie a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés depuis 2011.

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