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  • | Crée le 16.06.2017 à 17h17 | Mis à jour le 18.06.2017 à 19h14
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    Une nouvelle espèce de poisson a été découverte dans le lagon calédonien il y a près de trois ans, qui vient tout juste d'être officialisée par une publication scientifique dans le journal Zootaxa. Ce nouveau poisson a été baptisé « Polyipnus laruei », en référence à Pierre et William Larue, les plaisanciers qui l’ont découvert.

    Dans un communiqué publié ce jour, la Communauté du Pacifique rappelle le contexte de cette découverte, qui remonte au 29 juillet 2014. « Lors d’une sortie en bateau non loin du récif Tombo, près de la passe de Boulari, Pierre et William Larue repèrent un petit poisson argenté flottant à la surface. Pierre a le bon réflexe et prend immédiatement des photos de très bonne qualité qu’il communique à Charlie Réné, journaliste aux Nouvelles calédoniennes. Ce dernier contacte ensuite Gérard Mou-Tham, ichtyologue à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Mais ce poisson ne ressemble pas à un spécimen lagonaire et c’est un autre chercheur de l’IRD, Dominique Ponton, qui suggère qu’il pourrait s’agir d’un poisson hachette du genre Polyipnus, un poisson profond. »

    « Suite à la parution d’un article dans la presse, Elodie Vourey, taxonomiste de la Communauté du Pacifique (CPS), examine ce poisson, poursuit le communiqué. Si elle est familière des poissons de cette famille, elle n’a encore jamais vu cette espèce et décide de réaliser une description du spécimen pour l’envoyer à Antony Scott Harold, un expert des poissons hachettes, professeur au College of Charleston, aux États-Unis. » Le scientifique lui confirme qu’il s’agit bien d’une nouvelle espèce.

    Le travail de description, qui permettra d'officialiser cette découverte, est mené par Elodie Vourey, Cyndie Dupoux, technicienne gestionnaire des collections invertébrés marins au Museum national d’histoire naturelle (MNHN) de Paris, et Antony Scott Harold.

    « Le spécimen est examiné sous toutes les coutures avec une contrainte forte, il doit rester intact car c’est le seul spécimen disponible qui servira de référence et sera déposé au MNHN », détaille la CPS dans son communiqué.

    Pierre et William Larue ont été tenus au courant de l’avancée des travaux. Pour les deux plaisanciers, « c’est une aventure fabuleuse ». « C’est extraordinaire que ce poisson ait intéressé les scientifiques et que ça ait pu aboutir à une publication », assurent le grand-père et son petit-fils.

    L’océan regorge encore d’espèces non répertoriées, en particulier des espèces du large et de profondeur, et la CPS et l’IRD ont engagé un travail de trois ans pour mieux connaître la biodiversité de l’océan du large en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna dans le cadre du projet Biopelagos.

    « Comme l’ont fait Pierre et William Larue, les plaisanciers peuvent contribuer à cet important travail », ajoute la CPS, qui lance cet appel : « Si, lors d’une sortie, vous trouvez une espèce qui vous parait peu commune, récupérez le spécimen, faites-en immédiatement de bonnes photos et conservez le spécimen en glacière puis au congélateur, puis contactez les scientifiques de l’IRD ou de la CPS. »

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