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  • © 2020 AFP | Crée le 29.03.2020 à 14h10 | Mis à jour le 29.03.2020 à 14h15
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    Un véhicule des pompiers transportant un patient atteint du Covid-19 et évacué de Mulhouse, quitte l'aéroport de Bordeaux, le 27 mars 2020 NICOLAS TUCAT-AFP

    "Donner de l'air" aux hôpitaux frappés par la "vague": la Nouvelle-Aquitaine, région encore relativement préservée de l'épidémie due au coronavirus, se prépare à accueillir dimanche 36 patients du Grand Est, au terme de la plus importante évacuation sanitaire de malades du Covid-19 menée à ce jour.

    Avec l'épidémie qui enfle, les transferts de malades s'accélèrent depuis vendredi pour soulager les hôpitaux engorgés, comme dans le Grand Est, l'une des régions les plus lourdement touchées avec samedi 3.777 personnes hospitalisées, dont 786 en réanimation, et 757 décès.

    "Il faut libérer des lits, il faut absolument donner de l'air au service de réanimation. On est toujours dans une augmentation continue du nombre de patients", s'alarme le chef des urgences du centre hospitalier régional (CHR) de Metz, François Braun.

    Depuis plusieurs jours, les autorités préparent le transfert par deux TGV médicalisés de 36 patients depuis les gares de Mulhouse et Nancy vers dix établissements aquitains, d'Angoulême à Pau. L'arrivée de ces trains - "Chardon 2" et "Chardon 3" - est prévue dans l'après-midi.

    Entre vendredi et samedi, 18 patients, principalement de Mulhouse et Colmar, ont déjà été évacués dont 6 par avion militaire vers le CHU de Bordeaux notamment et 12 par avions sanitaires privés vers les deux autres CHU aquitains, Limoges et Poitiers. Des transferts qui s'inscrivent dans le cadre de l'opération Résilience, lancée par Emmanuel Macron, soit 54 patients en trois jours vers cette région.

    Deux malades de Metz ont par ailleurs été évacués samedi par un hélicoptère militaire vers l'Allemagne.

    Le train au départ de Mulhouse acheminera 12 patients jusqu'à Poitiers et l’autre, depuis Nancy, en transportera 24 autres en gare de Bordeaux puis de Bayonne. Ils seront ensuite conduits en ambulance vers les hôpitaux.

    - Hôpital roulant -

    Les transferts depuis Nancy concernent "12 patients de Metz et 12 de Nancy", a détaillé à l'AFP le chef des urgences de Metz. Les opérations commenceront "vers 05H00-06H00 du matin" pour un départ en fin de matinée.

    Il s'agit de patients "en état d'être transférés, sans complication en cours (...) Ils sont toujours intubés, ventilés, endormis et ils n'ont pas besoin d'être mis sur le ventre pour respirer", selon M. Braun.

    A bord des trains, aménagés en hôpital roulant, "quatre patients seront installés dans chaque voiture avec pour chacune des voitures un anesthésiste-réanimateur ou un urgentiste senior, un interne, une infirmière anesthésiste, trois infirmières, éventuellement un logisticien", a indiqué à l'AFP le ministère des Solidarités et de la Santé.

    Les équipes seront épaulées par une quinzaine de professionnels du CHU de Bordeaux.

    Le TGV présente l'avantage d'être "particulièrement stable par rapport aux autres vecteurs et finalement particulièrement sécuritaire. Nous avons plus de place, plus d'équipes à l'intérieur, plus de matériels", a expliqué François Braun samedi sur France inter.

    - 188 lits en "réa" disponibles -

    Avec 490 hospitalisations en cours comptabilisées samedi, dont 127 personnes en réanimation ou soins intensifs, la Nouvelle-Aquitaine figure parmi les régions les moins touchées par l'épidémie.

    Selon des chiffres communiqués vendredi, 188 lits en "réanimation" sont disponibles sur 561 places, une marge de manœuvre qui lui permet donc de participer à ce "grand mouvement d'accueil", pour l'instant. Car ici aussi la "vague" est attendue.

    "Nous avons aussi pensé que le fait de les accueillir tout de suite nous permettrait de faire en sorte que la plupart sortent en bonne forme avant que l'essentiel de la vague ne nous frappe (en Nouvelle-Aquitaine)", a expliqué vendredi Michel Laforcade, directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine.

    Reste le défi d'absorber ces nouvelles arrivées sans "saturer" ses propres capacités, mais l'ARS assure pouvoir conserver "3/4 de ses capacités d’accueil en réanimation et en soins critiques".

    "La guerre, nous la gagnerons probablement sur la question des lits de réanimation, avec notre capacité au niveau du territoire national à bien utiliser, de manière intelligente, bien coordonnée, nos moyens en réanimation, en se soutenant les uns les autres à l'intérieur d'une région et entre les régions", a estimé la directrice générale du CHR de Metz, Marie-Odile Saillard.

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