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  • © 2020 AFP | Crée le 05.04.2020 à 03h39 | Mis à jour le 05.04.2020 à 03h40
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    Un gendarme procède au contrôle d'un véhicule dans le cadre des mesures de confinement imposées dans la lutte contre le nouveau coronavirus, le 4 avril 2020 à Bénodet (Finistère) Fred TANNEAU-AFP

    Les congés de Pâques se passeront à la maison: l'appel à ne pas partir en vacances semblait plutôt respecté samedi en France, où les pouvoirs publics ont mis en place un gros dispositif pour imposer le maintien du confinement contre le coronavirus, qui a fait plus de 6.500 morts.

    Depuis vendredi, début des vacances scolaires pour la zone C qui regroupe les académies d'Ile-de-France et d'Occitanie, plus de 160.000 policiers et gendarmes sont mobilisés, et pour tout le week-end, afin de faire appliquer les mesures de confinement.

    "Les départs en vacances, qui étaient un peu redoutés, sont globalement reportés à une date ultérieure", a expliqué à l'AFP le capitaine Sylvain Guilhon, qui participait au dispositif de surveillance de la gendarmerie autour de Bordeaux, en hélicoptère.

    Les rares vacanciers à être partis sur les routes ont été "pris en charge par nos camarades de la gendarmerie mobile en renfort sur le secteur, mais globalement c'était bien respecté", a-t-il ajouté.

    Pour dissuader toute velléité de se rendre sur le littoral, les hébergements de tourisme n'ont pas le droit d'accueillir du public dans toutes les communes du littoral de Nouvelle-Aquitaine, de la Charente-Martime aux Pyrénées-Atlantiques, jusqu'au 15 avril.

    143 communes sont concernées - notamment sur les îles de Ré et d'Oléron, dans les Landes, sur la côte basque - et tout type de logement: chambres d'hôtes, meublés touristiques, hôtels...

    "L'afflux massif de population favoriserait la contagion et pourrait entraîner de fortes tensions sur les établissements de santé déjà mobilisés, en particulier sur les services de réanimation", a averti la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.

    - Nouvelles évacuations -

    Le pays, confiné depuis le 17 mars pour lutter contre l'expansion de l'épidémie, a enregistré le pire bilan quotidien depuis le début de l'épidémie: 588 personnes sont mortes à l'hôpital entre jeudi et vendredi, portant à plus de 6.500 le bilan total des décès dus à ce virus à l'hôpital, dont 1.416 dans les Ehpad et autres établissements médicaux sociaux.

    Et plus de 6.600 personnes se trouvaient en réanimation, un record "dans l'histoire médicale française", a souligné le directeur général de la Santé Jérôme Salomon, au cours de son point presse quotidien.

    C'est 263 de plus que jeudi. Un filet d'espoir cependant: "Le besoin permanent de trouver de nouvelles places (en réanimation) augmente moins rapidement", a confirmé le Pr Salomon, mais "nous avons toujours besoin de davantage de lits".

    La région Grand Est, particulièrement touchée, espère enfin connaître une prochaine accalmie, avec un pic atteint "sûrement avant le 25 avril", grâce notamment à "l'efficacité" des mesures de confinement, selon le directeur de l'Agence régionale de santé Christophe Lannelongue.

    Face au risque de saturation des hôpitaux, notamment dans le Grand Est et en Ile-de-France, les évacuations se poursuivent vers les régions moins touchées. Au total, selon la DGS, 506 patients dans un état critique ont été évacués depuis le 18 mars et d'autres vont suivre, via opérations militaires ou TGV aménagés.

    Dix-huit nouveaux malades du Covid-19 seront transférés du Grand-Est vers les établissements hospitaliers d'Occitanie d'ici lundi.

    Pour abriter les sans-abris, plus de 7.800 places supplémentaires ont été mobilisées dans des hôtels.

    - Masques obligatoires -

    Sur le plan des équipements de protection, "il y a une recherche effrénée de matériel", a témoigné Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, sur France Inter. "Ça se détend, on voit que des livraisons arrivent, commandées par l'Etat ou les régions. (...) Il faudra qu'on tire les conclusions plus tard de ce qui s'est passé".

    Concernant le débat sur le port de masques, et contrairement aux assertions gouvernementales des premières semaines, l'Académie de médecine a estimé vendredi que porter un masque "grand public" ou "alternatif" aux masques médicaux devrait être rendu obligatoire pour les sorties pendant la période de confinement et lors de sa levée.

    Cette volte-face risque d'alimenter la confusion du public, voire des accusations de mensonge.

    La France a commandé près de deux milliards de masques en Chine, a indiqué samedi le ministre de la Santé Olivier Véran. 500.000 masques seront livrés par jour au secteur médico-social, a-t-il précisé, reconnaissant qu'il restait des "problèmes de logistique".

    Il a aussi souligné que les personnes atteintes de handicap "doivent bénéficier des mêmes soins que le reste de la population", rappelant que "le handicap ne doit pas être un critère de refus de soins".

    En outre, un appel de personnalités médicales lancé par l'ex-ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy, et signé par des figures comme Patrick Pelloux, a appelé à assouplir d'urgence les possibilités de prescription d'hydroxychloroquine, ce traitement dont l'usage contre le coronavirus fait toujours débat dans la communauté scientifique. Cet appel a été relayé par une pétition baptisée "#NePerdonsPlusDeTemps", qui a déjà recueilli plus de 108.000 soutiens sur la plateforme Change.org samedi en fin d'après-midi.

    Sur le plan de la consommation, il n'existe pas de risque de pénuries alimentaires en France, a assuré le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari: "Les besoins de la nation sont assurés".

    burs-laf/rh/dlm

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