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Villes en images. Chaque mardi, retrouvez notre rubrique qui observe les communes de l’agglomération sous un autre angle. Cette semaine, une double page spéciale en écho à la deuxième édition de la Journée internationale pour la conservation de l’écosystème des mangroves, déclarée telle par l’Unesco fin 2015. Le Grand Nouméa est riche de mangroves. Mais cet environnement exceptionnel subit de nombreuses agressions extérieures. Ce patrimoine, fragile et en danger, doit être protégé. Ce à quoi s’attache SOS Mangroves. A son chevet depuis dix ans, l’association nettoie, plante, sensibilise et améliore l’état de santé de cet écosystème. Tour d’horizon non exhaustif des mangroves où travaille l’association.
Texte et photos : A.-C.P., G.G. et SOS Mangroves
Ouémo est symbolique du travail de SOS Mangroves et de l’état global de cet écosystème. D’un côté, grâce à la mobilisation de l’association qui, depuis des mois, arrache les espèces envahissantes comme les faux poivriers, aménage des chemins, entretient des nurseries et nettoie le site, la mangrove de l’îlot Song se porte bien. De l’autre, au niveau de Redika, la situation n’est pas brillante. « Il y a les égouts qui arrivent là, l’eau stagne, elle ne circule pas. Si on attend trop longtemps, des zones vont mourir », détaille Monik Lorfanfant, la présidente de l’association.
Ouémo est symbolique du travail de SOS Mangroves et de l’état global de cet écosystème. D’un côté, grâce à la mobilisation de l’association qui, depuis des mois, arrache les espèces envahissantes comme les faux poivriers, aménage des chemins, entretient des nurseries et nettoie le site, la mangrove de l’îlot Song se porte bien. De l’autre, au niveau de Redika, la situation n’est pas brillante. « Il y a les égouts qui arrivent là, l’eau stagne, elle ne circule pas. Si on attend trop longtemps, des zones vont mourir », détaille Monik Lorfanfant, la présidente de l’association.
Dans la mangrove de l’aérodrome, à Magenta, les membres de l’association ont récupéré les petits palétuviers qui allaient être arrachés dans l’arroyo pour les replanter de l’autre côté de la route, au niveau de la plage. Mais SOS Mangroves ne s’arrête pas là. Depuis 2007, à Rivière-Salée, là où tout a commencé pour elle, l’association a mené un travail titanesque. Aujourd’hui, la structure fait bénéficier d’autres mangroves de son expertise. Notamment Ouémo, donc, mais aussi Tina. Entre les deux sites, 3 000 pieds ont été plantés. « Elle était noire de chez noire. Mais ça va mieux. Je ne dirais pas que c’est sauvé, mais ça reprend un peu. C’est long. » SOS Mangroves manque de moyens pour intervenir partout, comme à Kaméré ou à Tindu. En revanche, elle compte prendre en main celle de l’anse Uaré. « Malgré son état, elle ne meurt pas, donc il y a une possibilité. » A Ko We Kara, les palétuviers se mettent à repousser. Enfin, SOS Mangroves devrait intervenir sur Nouville, et continue de surveiller de loin presque toutes les poches de mangrove du Grand Nouméa.
Dans la mangrove de l’aérodrome, à Magenta, les membres de l’association ont récupéré les petits palétuviers qui allaient être arrachés dans l’arroyo pour les replanter de l’autre côté de la route, au niveau de la plage. Mais SOS Mangroves ne s’arrête pas là. Depuis 2007, à Rivière-Salée, là où tout a commencé pour elle, l’association a mené un travail titanesque. Aujourd’hui, la structure fait bénéficier d’autres mangroves de son expertise. Notamment Ouémo, donc, mais aussi Tina. Entre les deux sites, 3 000 pieds ont été plantés. « Elle était noire de chez noire. Mais ça va mieux. Je ne dirais pas que c’est sauvé, mais ça reprend un peu. C’est long. » SOS Mangroves manque de moyens pour intervenir partout, comme à Kaméré ou à Tindu. En revanche, elle compte prendre en main celle de l’anse Uaré. « Malgré son état, elle ne meurt pas, donc il y a une possibilité. » A Ko We Kara, les palétuviers se mettent à repousser. Enfin, SOS Mangroves devrait intervenir sur Nouville, et continue de surveiller de loin presque toutes les poches de mangrove du Grand Nouméa.
Lancé en juillet 2014, l’Observatoire de la mangrove, situé au centre d’éducation à l’environnement de Boulari, au Mont-Dore, cultive 2 100 plants de palétuviers sous ses serres. Sa mission ? Analyser l’impact du changement climatique et de la montée des eaux sur cet écosystème qui joue un rôle écologique majeur. Mais aussi et surtout déterminer l’évolution de la capacité de la mangrove à piéger le CO2. Cette étude, inédite en France, est menée par l’IRD, Institut de recherche pour le développement, et a reçu la palme Ifrecor 2015, Initiative française pour les récifs coralliens. Ce prix récompense les projets en lien avec la préservation et la gestion durable des récifs coralliens, herbiers et mangroves dans les collectivités d’outre-mer.
A Païta, la mangrove de N’Dé a des zones encore vertes. « Le bord de mer résiste, témoigne Monik Lorfanfan, mais avec la carrière, il y a un endroit qui étouffe. » L’autre partie, qui jouxte la Savexpress, n’est pas dans un bon état. « Elle va finir par crever. »
La mangrove du Caillou Bleu, située à la fois sur les communes de Dumbéa et de Nouméa, est la moins bien conservée selon Monik Lorfanfan. « On a nettoyé une partie, mais cela reste sale. » Toujours à Dumbéa, la mangrove située à côté du Médipôle a subi le chantier pendant plusieurs années. Ce dernier a eu des impacts. «On va y faire une opération de nettoyage en août », souligne la présidente de l’association.
En février 2016, le service environnement de la mairie et le bureau d’étude de l’EMR, Environnement de la mine au récif, ont installé une nurserie artisanale de palétuviers à Robinson, au Mont-Dore. Pendant plusieurs mois, des centaines de plantules de palétuviers ont été collectées et installées dans des bacs à hauteur d’eau, dans la mangrove. En juin dernier, les premiers plants ont été mis en terre. La mairie souhaite reboiser 5 600 m2 de mangrove d’ici quatre à cinq ans, soit plus du double de la surface à replanter. Une volonté qui s’inscrit dans la démarche de compensation menée par la commune, suite au défrichage d’une partie de l’écosystème réalisé dans le cadre de l’aménagement du centreville de Boulari. Ainsi, sur 29 000 m2 de mangrove situés dans cette zone, près de 2 400 m2 sont ou vont être défrichés pour divers projets. Parmi eux, la station d’épuration de Boulari, déjà construite, et qui a nécessité 435 m2 de remblai. Ainsi que deux projets immobiliers, Le Colonnaire, en cours de construction à côté de la marina, et le projet de l’îlot Mangrove, derrière la mairie.



