Mobilisation. Si les Mondoriens étaient les premiers à s’exprimer, des gens de Yaté, de Nouméa et même de Brousse sont venus pour dénoncer cette situation unanimement qualifiée « d’intenable ». Certains n’ont pas hésité à parler « d’asphyxie » ou encore de « prise en otage intolérable de la Nouvelle-Calédonie ». Portraits d’indignés bien décidés à se faire entendre.
1 > Pris en otage ! Le mot est revenu tout au long de la mobilisation. Si des gens d’autres communes ont effectivement participé au rassemblement, ce sont ceux qui « habitent du mauvais côté » qui ont été les plus entendus. Et pour cause. Certains ont dû stopper leurs activités professionnelles le temps de ce couvre-feu. Ils espèrent, sans trop y croire, que lundi tout reviendra à la normale. « Jusqu’à la prochaine fois ».
2 > Chantal n’a pas hésité une seconde lorsqu’elle a su qu’il y avait un rassemblement. « Nous ne nous sentons absolument pas en sécurité. Si les gendarmes sont bien présents au rond-point de La Coulée et à Thabor, il n’y a aucun véhicule tout le long de la tribu. C’est effrayant. »
3 > Malia, qui habite à La Coulée depuis 20 ans avec son mari et ses enfants, ne comprend pas. « Nous avons de bonnes relations avec les gens de Saint-Louis. Sauf qu’il y a quelques personnes qui tirent. Il faut à présent que tout soit sécurisé, ce n’est pas une vie. »
4 > Karen (à gauche), au côté des deux responsables des maisons de retraite au sud du Mont-Dore, a tenu à rappeler que les vieux étaient les premières victimes. « Je n’ai pas pu voir des gens de ma famille depuis trois mois ».
5 > Samuel vit à Nouméa. « Mais je suis venu par solidarité. Il faut appliquer les lois françaises. »



