La 7e édition du Festival de chants et de danses de la province Nord, Cebu Nyâbi, baptisée cette année Hiiyac civa xuut (mettre en scène le pilou, en langue Nenemwa), tient toutes ses promesses. Les différentes délégations des quatre aires de la province Nord et les invités des Îles et Sud ont, depuis mercredi, présenté de nombreuses prestations de qualité aux spectateurs. Textes et photos : Ivan Cotignola.
La troupe de danse Hali Laan (voûte céleste en langue Nenemwa), composée de jeunes gens de la tribu de Tiabet et des îlots, a présenté une figure intitulée Tha Bwa Kam - doigtier pour lancer les petites sagaies - portant sur la fabrication et l’utilisation de ce dernier, tout en relatant le cycle de la culture de l’igname.
La chorale de Tiabet a donné le coup d’envoi des animations de jeudi en interprétant des chants religieux tirés de l’Évangile selon Saint-Jean. La chorale de Nengone « Wacoco » (ici sur la photo) a, elle, relaté les tempérances prônées par l’Évangile : aimer, pardonner, agir pour la paix et le respect mutuel.
Robert, originaire de Hienghène, et Yoyo, de Gatope (Voh) ont initié les enfants à la fabrication de flûtes en bambou ou en roseau, et à la manière de placer leurs doigts pour en obtenir des sons.
Yvon Kona, originaire de Canala, a animé un atelier sur les différentes étapes de la fabrication du tapa kanak, réalisé à partir d’enveloppe de racines de banian et teint grâce à des végétaux tels que le curcuma (jaune), l’écorce de palétuviers (rouge) et la noix de bancouliers (noir).
La troupe Toka, de Tiga a présenté plusieurs chants et danses avec pour toile de fond les messages lancés par les vieux à travers les différentes générations.



