C’est dans une ambiance un peu mystique que la 6e édition du Festival Reflets du cinéma ibérique et latino-américain a commencé, mardi soir, au Centre d’art. Un événement qui se déroule jusqu’au 14 août. Grâce à cette soirée d’ouverture, les spectateurs ont fait une incursion dans l’histoire tumultueuse du Chili. Une découverte pour certains, une redécouverte pour d’autres. Un travail de mémoire pour tous. Textes : Sophie Boltz / Photos : Jacquotte Samperez
La nouvelle édition du festival du cinéma latino est officiellement lancée. Plusieurs membres de la communauté chilienne ont ouvert le bal mardi soir, entraînant le public dans la danse. Et pas n’importe laquelle : la cueca. L’occasion, pour la soixantaine de spectateurs présents au Centre d’art, de découvrir cette danse chilienne traditionnelle et rythmée.
Puis, changement de décor, le ton se fait plus solennel. Accompagnée du guitariste, Ivan Canales Sagaldo, la comédienne et metteure en scène, Marcela Pizarro, a choisi des textes forts, notamment du poète et écrivain Pablo Neruda, pour évoquer l’histoire mouvementée du Chili, entre coup d’État et guerre civile. Une façon de rendre hommage aux disparus. Le public, respectueux, a gardé le silence le temps de leur prestation, mais à en juger par les applaudissements nourris, il a su apprécier la puissance des textes
Si l’histoire du Chili est douloureuse, il faut savoir prendre de la distance. Et s’élever pour avancer. Ainsi la danseuse Flavie, drapée d’un tissu rouge vif, est apparue perchée en haut d’un escalier. Puis elle en est descendue et s’est lancée dans une danse, mêlant gestes traditionnels et pratique contemporaine. Avec ce symbole fort, elle a fait le choix de se tourner vers l’avenir.



