Ces vestiges que sont les fours à chaux, restes encore visibles d’une époque révolue. Ces constructions permettaient de transformer le calcaire en chaux, matériau utilisé dans le mortier ou comme enduit. Tour d’horizon non exhaustif de cette partie du patrimoine calédonien. Textes et photos : A.-C.P, G.G. et J.S.
Ils se cachent aux quatre coins du Grand Nouméa. Dans des endroits improbables ou sur des axes devenus passants, comme celui de la baie des Citrons. Autrefois masqué par la végétation, ce four à chaux a été restauré et ses alentours aménagés par la mairie. Classé monument historique, c’est l’un des mieux conservés de Nouméa. Il n’existe pas d’éléments précis sur son histoire. L’hypothèse est qu’il s’agissait du « chaufour » d’un particulier.
En contrebas de la propriété familiale de Monique et Marcel Nusbaum, au couvoir de la ferme de Koé, à Dumbéa Rivière, l’ancien four à chaux est encore bien visible. À la fin du XIXe siècle, John Higginson a loué ses terres à l’administration pénitentiaire, qui y a installé une ferme où travaillaient les forçats. La famille Nusbaum s’y est installée en 1971.
Outre une colonne de corail blanche, qui servait d’indication aux marins, l’îlot Signal abrite un four un peu spécial, enterré dans le sol. La chaux était fabriquée sur place, à partir du calcaire corallien.
Ce four à chaux verdoyant se cache sur le terrain d’un particulier, à Portes-de-Fer. C’est le cas de beaucoup d’autres. Rien que la ville de Nouméa en compte une vingtaine.
Au bout de la rue du Capitaine Bois, à Nouville, se trouve le discret four à chaux de la Pointe Denoël, également classé monument historique. Il aurait été construit par l’Anglais James Paddon, un négociant installé sur l’île Nou en 1851.



