Retrouvez chaque mardi notre rubrique qui observe les communes de l’agglomération par le petit bout de la lorgnette. En ce Mois du patrimoine, petite virée le long de vestiges de la voie ferrée qui permettait de relier en train Nouméa à Dumbéa, puis à Païta, soit 29 kilomètres et une bonne heure de trajet. Une aventure qui a marqué les passagers transportés entre 1904 et 1939, avant un court redémarrage pour les besoins des troupes américaines. Textes : Anthony Tejero et Françoise Tromeur / Photos: A.T. et F.T.
Cette carte postale de la collection O’Connor, fonds du musée de la Ville, montre la gare d’où le train prenait son départ à Nouméa. Elle est visible sur la gauche et l’hôtel du Pacifique apparaît à droite. Le terrain au milieu accueille aujourd’hui la direction de l’Equipement. A peu près l’endroit où l’association Trains de Nouvelle-Calédonie vient d’exposer la locomotive (de mine) Higginson.
C’est un souvenir laissé par ce qu’on a appelé à défaut le « Petit train » : la « montagne coupée » pour le laisser cheminer vers le Nord, tranchée qui a été agrandie pour y nicher la voie express.
A l’entrée de Dumbéa, le train serpentait sur les hauteurs du col de Tonghoué pour regagner la plaine de Koé. Aujourd’hui encore, le long d’un sentier en pleine forêt, le promeneur peut remarquer quelques portions de rail rouillées.
Long de 230 mètres, le tunnel d’Erambéré (visible depuis Val-Suzon) creuse la montagne pour faire la jonction entre Dumbéa et Païta. L’édifice est interdit au public, mais les municipalités envisagent de restaurer cet ouvrage en vue de le classer.
L’ancienne gare du Mont-Mou, inaugurée en 1908, était le terminus de la ligne. L’association Train NC milite pour réhabiliter cette partie de la voie ferrée jusqu’au Val-Suzon, soit une distance d’environ sept kilomètres.



