Alcool interdit, véhicule contrôlé à partir du samedi après-midi, parking surveillé, les organisateurs de cette treizième édition de la Fête du taro et du manioc ont mis toutes les cartes de leur côté pour en faire une réussite. Le résultat est là, cette fête a constitué deux jours de rencontre, de partage et de fête. Textes et photos : Christian Oghino
Conduits par Alphonse Poinine, le maire de Touho, et accompagnés par des danseuses de Tiouaé, les invités se sont dirigés vers la grande case où ils ont été symboliquement reçus par des discours et des gestes coutumiers. « Une journée comme celle-là, c’est une manière de se retrouver dans une même commune », a déclaré Alphonse Poinine. « C’est un moment d’échange et de partage avec les autres comme le montre cette case : les gens d’Iaai font la charpente et la toiture, les gens du Vanuatu font le contour. »
Grâce au groupe Tahiti Nui et sa danse du feu, le public a vite oublié la fraîcheur de la nuit.
Samedi, en fin d’après-midi, le public s’est rapproché de la scène pour assister à un défilé en robe mission, dont certains modèles ont été créés par Marie-Claire Kataya, de Touho.
Une soixantaine de stands, dont certains viennent de Nouméa, ont pris possession du terrain à Vieux Touho. « C’est fin valable quand c’est comme ça », souligne une maman de Vieux Touho. « Les gens d’ailleurs nous apportent des choses qu’on n’a pas l’habitude de voir. »
Pour clôturer ces deux jours, Touho, Iaai et Malampa (Vanuatu) ont préparé un four commun où chacun a cuit un bougna préparé à sa façon, avec le taro en ingrédient principal.



