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    Nouvelle Calédonie
  • Jean-Frédéric Gallo | Crée le 10.11.2022 à 10h30 | Mis à jour le 10.11.2022 à 10h41
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    Depuis le début de l’année, 57 personnes ont perdu la vie sur la route. Photo Thierry Perron
    Les représentants de la société civile sont réunis ce matin dans le cadre d’une autosaisine relative à la sécurité routière. Un vœu a été adopté à l’unanimité.

    629 personnes sont décédées sur la route entre 2010 et 2021 sur la route. Soit une moyenne de 52 personnes décédées par an. 55 % étaient des victimes et 45 % présumés responsables. Sur ces 45 % qui causent la mortalité, 66 % étaient alcoolisés.

    Le constat est effroyable : le taux de mortalité est 4 fois supérieur à celui de l’Australie ou de la France métropolitaine.

    Les membres du Cese ont donc livré une série de recommandations. Plusieurs pistes sont évoquées comme le devoir d’exemplarité des élus et responsables, l’intégration d’un volet sur la sécurité routière dans le programme scolaire, mais également la création d’une aide pour passer le permis de conduire. Tout cela n’empêchera pas la nécessité d’améliorer les infrastructures.

    En détail :

    1/ L’allocation de sommes plus importantes pour l’entretien et la maintenance du réseau routier à répartir entre la programmation pluriannuelle d’investissement, avec la sanctuarisation des budgets correspondants, et une nouvelle inscription budgétaire spécifique destinée à remédier aux conséquences du changement climatique sur le réseau routier, notamment en termes d’évacuation des eaux pluviales.

    2/ Conduire un audit de cohérence sur les limitations de vitesse et la signalisation du réseau afin de les rendre homogènes et cohérentes.

    3/ Mettre en place un plus grand nombre de zones de dépassements et des accotements bitumés d’1m50.

    4/ La commission préconise la mise en place régulière de zones de repos et d’aires de délestage pour les poids lourds sur tout le réseau.

    5/ Installer des zones de dépôt de carburant.

    6/ Inclure les accidents non corporels à l’analyse des accidents de la circulation impliquant au moins un poids lourd.

    7/ La commission préconise l’accroissement des contrôles du poids de chargement autorisé des poids lourds et une revalorisation de l’amende existante, ainsi que de la taxe de déprédation de voirie.

    8/ Réévaluer la pertinence, la cohérence, l’efficacité, et l’efficience des politiques publiques relatives à la consommation d’alcool.

    9/ La commission préconise d’ériger la sécurité routière en grande cause territoriale afin d’exiger l’exemplarité des personnes, d’interpeller sur la responsabilité de chacun, d’obtenir une mobilisation importante des pouvoirs publics et de s’assurer que des fonds seront alloués.

    Les responsables publics sont des modèles pour la société et doivent se montrer irréprochables, compte tenu de la gravité de la situation. Ainsi, tous responsables publics identifiés conduisant sous l’emprise de l’alcool devraient démissionner de son mandat.

    À défaut son institution devra l’y inciter.

    10/ Mener des études comportementales, sociologiques, et psychologiques, afin d’identifier les raisons de ce phénomène et proposer des solutions ciblées. Porter une attention toute particulière au profil des conducteurs alcoolisés responsables présumés d’un accident mortel.

    11/ Mener des campagnes de sensibilisation ciblées, basées sur les statistiques de l’accidentalité routière et sur les études comportementales préconisées plus haut, avec un focus sur le port de la ceinture de sécurité, sur la base d’un budget spécifique pour ces campagnes dans le cadre d’une opération de type "grande cause territoriale".

    12/ Rénover le réseau de pistes d’éducation routière, le compléter, et mobiliser des moyens publics pour les animer.

    13/ L’inclusion du code de la route au programme scolaire du lycée avec des modules d’éducation à la sécurité routière. Parmi ces modules, porter une attention particulière à la sensibilisation aux conduites à risques. Ces modules devront tenir compte des résultats des études comportementales préconisées plus haut.

    14/ Multiplier les dispositifs d’accompagnement théoriques et financiers pour aider les jeunes et les personnes les moins aisées dans leur préparation à l’examen du permis de conduire.

    15/ Rendre les contrôles techniques obligatoires tous les trois ans pour les véhicules de plus de 5 ans avec des mesures d’accompagnement pour les personnes les moins aisées.

    16/ Développer l’offre de fourrières automobiles de Nouvelle-Calédonie.

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