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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 12.10.2023 à 14h14 | Mis à jour le 12.10.2023 à 15h19
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    Pendant 32 jours, les lignes ont été partiellement ou complètement bloquées vers l’île des Pins, Lifou et Maré. Photo Archives LNC /  Thierry Perron
    Après 32 journées de blocage en raison du conflit avec des collectifs d’usagers des îles, la compagnie estime avoir perdu 180 millions de francs. Une situation très alarmante qui a déclenché un conseil d’administration extraordinaire à l’issue duquel les dirigeants estiment que "l’activité est menacée à très court terme" et lancent une procédure de "mandat ad hoc".

    Un mois de blocage vers une ou plusieurs destinations des îles Loyauté et de Kunié, avant une levée temporaire, le temps des vacances scolaires. Sans surprise, les comptes de la compagnie sont dans le rouge.

    La situation est si alarmante, qu’un conseil d’administration extraordinaire s’est tenu, hier, mardi, pour réévaluer ses pertes, estimées à 180 millions de francs.

    Des pertes qui se cumulent avec des charges en forte augmentation liées au contexte inflationniste : hausse des coûts des pièces détachées, prestations de maintenance externes qui affichent + 50 %, augmentation du carburant à hauteur de +15 %, etc. Par conséquent, le niveau de trésorerie "est au plus bas", alerte par voie de communiqué Aircal, qui "se réserve le droit d’entamer toutes les démarches à sa disposition pour obtenir réparation en regard du préjudice subi".

    Reprise des mesures activées lors de la crise Covid

    D’ici-là, la compagnie doit prendre des mesures d’urgence car "la poursuite de l’activité est menacée à très court terme". Pour tenter de maintenir la compagnie à flot, les administrateurs ont ainsi voté la mise en place de dispositifs déjà activés lors de la crise Covid. Ces mesures tournent autour de trois axes : un soutien financier des actionnaires ; des mesures de réduction des charges, une optimisation des revenus.

    Afin de pouvoir déclencher ces actions au plus vite, la compagnie va "immédiatement" solliciter le tribunal de commerce afin de se placer sous une procédure de mandat ad hoc. Il s’agit d’un régime préventif de règlement des difficultés destinées aux entreprises qui ne sont pas en cessation des paiements qui permet ainsi à Aircal de réaménager ses dettes. Un mandataire judiciaire sera désigné et aura pour mission d’accompagner la direction sur le redressement financier de la compagnie.

    "La compagnie ne pourra pas faire face à d’autres blocages"

    Alors que de nombreux salariés craignent depuis quelques semaines pour leur emploi, Aircal envoie un message à la population : "En cas de reprise des blocages, la compagnie a alerté ses actionnaires et administrateurs précisant qu’elle ne pourra pas faire face financièrement. Des mesures exceptionnelles seront sollicitées auprès des collectivités pour assurer la survie de la compagnie en période d’inactivité, comme cela a pu être le cas lors des confinements liés au Covid."

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