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    Nouvelle Calédonie
  • A.F.P et A.T. | Crée le 17.10.2023 à 07h12 | Mis à jour le 17.10.2023 à 10h13
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    La Nouvelle-Calédonie est l’un des cinq plus importants pays producteurs mondiaux de nickel, selon le Groupe d’étude international sur le nickel (INSG). Photo Archives LNC
    Le Congrès a adopté lundi deux lois du pays visant à instaurer une fiscalité sur l’activité minière, malgré les inquiétudes quant à la filière du nickel en pleine restructuration en raison de son manque de rentabilité.

    Les conseillers du Congrès se sont penchés, lundi, sur la fiscalité minière en vue d’adopter deux "lois du pays". Cette question faisait l’objet de réflexions approfondies depuis 2009, date de l’adoption du schéma de mise en valeur des richesses minières.

    Une redevance sur l’extraction minière permettra d’abonder les budgets des communes où est réalisée l’extraction, ainsi que le budget du gouvernement. Sauf que pour les mairies, qui s'attendaient initialement à recevoir 60% de la redevance, le processus sera plus complexe. La redevance sera finalement d'abord affectée au budget de répartition du gouvernement. Les communes, devront ensuite, voter des centimes additionnels pour bénéficier de ces retombées.

    Cette mesure est complétée par une taxe d’exportation du minerai qui servira, quant à elle, à alimenter un fonds pour les "générations futures", devant être créé au plus tard en 2026.

    Les deux textes étaient examinés en seconde lecture, après avoir été adoptés le 10 janvier 2023. Ils avaient été présentés une première fois le 8 décembre 2022, avant d’être renvoyés en commission à la suite du dépôt d’une motion préjudicielle.

    Opposition des Loyalistes et du Rassemblement

    La poursuite des travaux n’aura toutefois pas permis de trouver un consensus : les élus des groupes Rassemblement et Loyalistes se sont prononcés contre ces deux textes.

    Lors de son explication de vote, Françoise Suve, la présidente du groupe Loyalistes, a jugé que l’instauration de cette fiscalité était à "contre-temps", ajoutant que "l’heure était à la restructuration de la filière".

    "Soigner une aberration"

    Gilbert Tyuienon, le membre du gouvernement chargé de la fiscalité, a pour sa part indiqué lors des débats qu’il s’agissait de soigner "une aberration", la Nouvelle-Calédonie étant "le seul pays minier au monde où il n’existait pas de royalties".

    Comme le soulignait le rapport de l’Inspection générale des finances et du Conseil général de l’économie sur l’état de la filière, rendu public le 1er août dernier, l’activité d’exportation de minerai assurée par les petits mineurs est rentable. L’activité métallurgique présente, en revanche, un manque de compétitivité structurel qui met en péril la survie des trois grands acteurs industriels présents sur le Caillou.

    Au tour des plus-values immobilières et de la réforme du Ruamm


    Calédonie ensemble s’opposera donc au vote de la taxation sur les plus-values immobilières, ce mardi, et demande, "a minima", que cette taxation ne concerne pas les résidences secondaires qui n’ont pas de vocation locative.

    C’est une semaine chargée au Congrès, avec l’examen d’autres textes, qui font déjà des vagues.

    Ce mardi, il s’agira de la taxation sur les plus-values immobilières. Ce projet de loi a pour objectif de taxer à hauteur de 24 % le montant du bénéfice réalisé lors de la revente d’un logement (par rapport au prix d’achat). Néanmoins, si le bien est vendu dix ans après la transaction, ce taux de 24 % est dégressif, c’est-à-dire qu’il diminue progressivement au fil du temps (jusqu’à atteindre 4 % à partir de 20 ans).

    Ces plus-values immobilières concernent des particuliers qui achètent un ou plusieurs logements à des fins locatives, qu’ils revendent ultérieurement. En revanche, elles touchent aussi des Calédoniens ayant acquis une résidence secondaire "stricto sensu", c’est-à-dire une habitation qu’ils occupent pendant les week-ends ou les vacances et qui n’ont pas vocation à générer des revenus locatifs.

    Demain, mercredi, la réforme du Ruamm doit ensuite être examinée par les conseillers. Ce texte, porté par l’Éveil océanien, avait provoqué une très forte mobilisation dans la rue et des blocages, en mars dernier. Parmi les points qui ne passent pas : instaurer un taux de cotisation unique de 13,5 % sur l’ensemble des revenus professionnels des patentés.

    Les groupes Le Rassemblement, les Loyalistes, qui ont déposé dès dimanche 36 amendements, puis Calédonie ensemble ont déjà exprimé leur opposition, demandant le report de cette séance, qui n’a encore fait l’objet d’aucune modification, comme le prévoyait pourtant la création d’une commission spéciale, en mars, condition sine qua non pour stopper le conflit. Le collectif Agissons solidaires, sur la même ligne, doit rencontrer les élus de l’Éveil océanien, ce mardi matin. Une "réunion de la dernière chance" pour trouver un compromis et faire évoluer le texte avant, en cas d’échec, d’appeler à une nouvelle mobilisation, demain, mercredi 18 octobre.

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