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  • Baptiste Gouret | Crée le 24.11.2023 à 14h26 | Mis à jour le 24.11.2023 à 14h26
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    Plus de 900 personnes, selon la police, ont participé à une marche, ce vendredi, en marge du déplacement du ministre Darmanin. Photo Baptiste Gouret
    Environ 1 000 personnes ont participé à la marche entre Moselle et le haut-commissariat ce vendredi matin, en marge du déplacement de Gérald Darmanin, pour dénoncer les conditions du troisième référendum de décembre 2021 et les propositions du document martyr.

    Le mot d’ordre était clair : se faire voir et entendre, si possible jusqu’au haut-commissariat, où le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer échangeait avec les délégations indépendantistes et non-indépendantistes. Plus de 900 personnes, selon la police, se sont rassemblées vendredi matin, place de la Moselle, avant d’entamer une marche à 10h30 en direction de la place de la Paix puis du haut-commissariat, "pour aller dire à Darmanin qu’ici, c’est Kanaky", lâchait le speaker perché sur un camion en tête de cortège.


    Pour les manifestants, l’accès à la pleine souveraineté reste un idéal à atteindre. Photo Baptiste Gouret

    Alors que les discussions sur l’avenir institutionnel vont se multiplier ces prochains jours dans le cadre d’une double visite ministérielle, les manifestants avaient la ferme intention de faire entendre "la voix du peuple" afin de "ne plus être les spectateurs de ce qu’il se passe chez nous".

    La défense des acquis

    "On n’a pas fait tout ce chemin, depuis l’accord de Nouméa, pour finalement être mis de côté", insiste Christian Tein, responsable de la cellule de coordination des actions de terrain. Créée dans la semaine, elle regroupe plusieurs formations indépendantistes (UC, Parti travailliste, le Mouvement des Océaniens indépendantistes, Dynamique autochtone, l’USTKE et le CNTP) à l’origine de la mobilisation. "On veut interpeller l’État pour que le processus de paix soit maintenu et lui rappeler qu’il y a, ici, d’autres visions. Nous ne renoncerons jamais aux rêves de pleine souveraineté de nos pères."


    Responsable de la cellule de coordination des actions de terrain, Christian Tein dénonce un "passage en force de l’État". Photo Baptiste Gouret

    Plusieurs sujets cristallisaient les oppositions parmi les manifestants, en particulier le dégel du corps électoral et la potentielle installation d’une base militaire sur le territoire. "On n’est pas un pays en guerre, on ne veut pas de la militarisation par la France", lâche Christian Tein. La reconnaissance par l’État des résultats du troisième référendum de décembre 2021 est également revenue comme un important point de désaccord.

    Mais c’est bien le document martyr, rédigé par l’État comme base de discussions avec les différentes délégations politiques, qui a fait l’objet des plus vives contestations au sein du cortège. "L’État déstabilise ce pays en touchant aux acquis des accords", déplorait un des organisateurs, évoquant la remise en cause du principe d’irréversibilité des compétences ou encore du processus de décolonisation.

    Une critique reprise par Charles, Jacques et Maurice, un peu à l’écart du cortège, qui s’apprêtent à rejoindre la foule. "Depuis la poignée de mains, il y a eu de nombreuses avancées, il ne faut pas revenir dessus." Pour les trois hommes, il est nécessaire de "prendre le temps de la réflexion" plutôt que "de nous imposer des solutions sur un avenir qui nous concerne". Ils voient, dans le document martyr, une volonté d’asseoir une "implantation diplomatique de la France" au détriment des intérêts du "peuple originel". "Il y a l’État, les institutions, mais aussi le peuple, notamment kanak, et il n’est pas d’accord avec ce qu’il se passe aujourd’hui."

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