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  • © 2020 AFP | Crée le 13.11.2020 à 03h51 | Mis à jour le 13.11.2020 à 03h55
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    La ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher arrive pour une réunion sur l'évolution de l'usine Bridgestone à Béthune, le 12 novembre 2020 FRANCOIS LO PRESTI-AFP

    Espoirs douchés pour le maintien de l'usine de Bridgestone à Béthune: le géant japonais du pneumatique a confirmé jeudi la fermeture de ce site de 863 emplois, l'heure étant désormais à la recherche de repreneurs.

    "Nous serons là au côté des salariés pour trouver les meilleures solutions", a assuré la ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, "nous allons nous battre pour que ce site reste industriel".

    Dans un communiqué, le manufacturier a immédiatement assuré avoir identifié "10 opportunités dont 4 projets déjà bien définis" dans la recherche d'un repreneur, se disant prêt à "céder le cas échéant le site à un concurrent".

    "Bridgestone a fermé la porte, Bridgestone quitte le site de Béthune", "le scénario qui visait à maintenir une activité de production de pneus pilotée par Bridgestone a été refermé", avait déclaré la ministre à l'issue d'une réunion à Béthune avec direction, élus et syndicats.

    Pour tenter de sauver l'unité, dont la direction avait brutalement annoncé mi-septembre la fermeture courant 2021, le gouvernement avait proposé un plan prévoyant une continuation de l'activité avec le maintien, selon l'intersyndicale, de "525 à 555 emplois" sur les 863. Il s'était dit prêt à prendre sa part à l'investissement d'une centaine de millions d'euros nécessaire au projet.

    Celui-ci visait à équiper l'usine afin d'y produire, à l'horizon 2025, 1,3 millions de pneus par an, de qualité supérieure à ceux de petit calibre actuellement manufacturés à Béthune.

    Après "avoir attentivement étudié cette option", Bridgestone ne la juge pas "réaliste", car "elle ne règle pas (son) problème de surcapacité" en Europe, a confirmé le groupe dans un communiqué.

    - Projets de reprise? -

    "Nous allons travailler sur des scénarios de reprise. Béthune a des talents, des savoirs-faire", a relevé la ministre. Et d'évoquer parmi les pistes un "écosystème en train de se mettre en place" dans la région avec un "site de batteries électriques qui va ouvrir et qui va recruter 2.400 personnes".

    Le président (ex-LR) du conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a également refusé de s'avouer vaincu. "Il y a un projet sur des pneus. Bridgestone nous dit +on est même prêt à ce qu'un concurrent vienne s'installer à notre place+. Dont acte", a-t-il affirmé.

    L'Etat et les collectivités restent prêts à mettre leur part "pour des projets de repreneurs sérieux qui ne soient pas Bridgestone", avec le même ratio d'un euro d'argent public pour 1 euro d'argent privé, a-t-il précisé.

    "Le bras-de-fer continue" par ailleurs avec Bridgestone, "pour qu'ils mettent le maximum sur le plan social", a-t-il souligné.

    - Assemblée Générale -

    "L'heure est pour nous au combat sur les mesures sociales, on va essayer d'aller chercher le maximum pour chacun des salariés", a réagi en écho l'avocat de l'intersyndicale, Me Stéphane Ducrocq, alors qu'une assemblée générale était prévue sur le site en début d'après-midi.

    Me Ducrocq s'est affirmé "déçu et en colère" de l'attitude de la direction. Le projet "tenait la route, et aujourd'hui Bridgestone l'a en 5 minutes balayé", a-t-il déploré.

    "Dès le lendemain de l'annonce de la fermeture, Bridgestone s'est assis à la table des négociations, a signé un accord de méthode, et dans cet accord, il s'engageait à rechercher des solutions alternatives, et nous on y a cru, raison pour laquelle le site est resté admirablement calme pendant deux mois", a-t-il rappelé.

    "La fermeture de l’usine Bridgestone de Béthune, c’est l’échec d’un État sans vision stratégique, et c’est un drame pour toute notre région Hauts-de-France. Sans volonté politique d’inverser la tendance, la désindustrialisation continuera", a pour sa part tweeté la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen.

    Bridgestone ferme "après avoir touché des aides de l’Etat et investi en Pologne et Hongrie avec celles de l’UE ! Les discours de #Macron sur la souveraineté industrielle, c'est du flan! On arrête quand l’hémorragie ? Bridgestone doit rembourser !", s'est aussi exclamé sur twitter le député LFI du Nord Adrien Quatennens.

    Et pour le maire de Béthune, Olivier Gacquerre, "on a arraché une partie de notre histoire, mais maintenant il faut qu'on ait des perspectives d'avenir".

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