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  • © 2020 AFP | Crée le 22.10.2020 à 21h50 | Mis à jour le 22.10.2020 à 21h55
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    Hommage à Samuel Paty à Montpellier le 21 octobre 2020 Pascal GUYOT-AFP

    Le meurtrier de Samuel Paty était en contact avec un jihadiste russophone en Syrie, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.

    L'identité de ce jihadiste n'a pas été établie à ce stade, a-t-on ajouté de même source. Selon le Parisien, cette personne, localisée grâce à son adresse IP, serait basée à Idleb, dans le nord-ouest du pays.

    Abdoullakh Anzorov, réfugié d'origine russe tchétchène, avait envoyé vendredi sur les réseaux sociaux, un message audio en russe hésitant après avoir posté la photo du professeur d'histoire décapité à Conflans-Saint-Honorine (Yvelines).

    Dans ce message ponctué d'épithètes coraniques, dont l'AFP a eu connaissance et qui a été authentifié par les enquêteurs, l'assaillant est essoufflé.

    Il explique avoir "vengé le prophète", en reprochant à Samuel Paty de l'avoir "montré de manière insultante".

    M. Paty avait montré des caricatures de Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression.

    "Frères, priez pour qu'Allah m'accepte en martyr", dit-il selon une traduction de l'AFP.

    Ce message a été relayé dans une vidéo diffusée sur Instagram, notamment. Il était accompagné des deux tweets du meurtrier (dont l'un était la photo de la victime) dans lesquels il reconnaissait avoir tué Samuel Paty.

    Il contient aussi deux mots en russe faisant référence à l'organisation Etat islamique, selon une traduction de l'AFP.

    L'enquête a mis au jour une radicalisation rapide d'Abdullakh Anzorov.

    La province d'Idleb est considérée comme le dernier grand bastion jihadiste et rebelle dans le nord-ouest de la Syrie. Elle est tenue par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ex-branche syrienne d'Al-Qaïda.

    Mais ces territoires accueillent une nébuleuse de groupuscules jihadistes, qui se livrent parfois à des luttes intestines, tandis qu'y subsistent des cellules clandestines du groupe Etat islamique (EI) pourchassées par HTS.

    Parmi ces factions, on compte notamment Houras al-Din, la branche syrienne d'Al-Qaïda, ou encore le Parti islamique du Turkestan (TIP) --dont les membres appartiennent majoritairement à la minorité musulmane ouïghoure de Chine.

    Des milliers d'étrangers se trouvent dans ces régions, notamment des Français, des Britanniques, des Tchétchènes, qui s'y sont installés par milliers au fil des ans, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

    "Les Tchétchènes qui sont présents à Idleb ont leurs propres factions indépendantes, mais qui sont alliées à Hayat Tahrir al-Cham", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

    "Ils se trouvent à Idleb mais aussi dans le nord-est de la région voisine de Lattaquié", a-t-il précisé.

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