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    Grand Nouméa
  • Jean-Alexis Gallien-Lamarche | Crée le 09.06.2021 à 11h20 | Mis à jour le 09.06.2021 à 11h28
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    Aymeric Photo DR
    L'autopsie réalisée avait conclu à un décès de cause accidentelle probable "consécutif à une inhalation d'un embrasement avec des brûlures très localisées".

    Au lendemain du témoignage dans Les Nouvelles de la famille d’Aymeric, jeune homme de 25 ans découvert le 11 décembre dernier grièvement blessé à proximité d’un bosquet en contrebas d’une colline dans un lotissement à Dumbéa, le procureur de la République de Nouméa confirme que la thèse accidentelle est privilégiée dans cette affaire.

    "Vers 9 heures, un pompier faisant une promenade découvre l’homme, allongé sur le sol et présentant de très graves brûlures notamment sur la partie basse de la tête et sur l’abdomen. Les enquêteurs constatent sur les lieux la présence d’un bidon contenant un liquide identifié comme du carburant, deux sprays désodorisants et deux briquets. En dépit de l’intervention rapide des secours, l’homme transporté au centre hospitalier décède à 11h40", raconte le procureur.

    Le témoin intervenu sur les lieux avait précisé aux gendarmes de la brigade territoriale de Dumbéa qu’Aymeric, encore conscient, avait déclaré : "j’ai joué avec de l’essence et un briquet, j’ai mal, j’ai mal".

    Yves Dupas souligne également qu’un "autre témoin a pu indiquer que plusieurs semaines avant les faits, l’homme avait essayé, à son domicile, d’allumer un flacon désodorisant au moyen d’un briquet".

    L’autopsie réalisée avait conclu à un décès de cause accidentelle probable "consécutif à une inhalation d’un embrasement avec des brûlures très localisées au niveau de la zone haute de l’œsophage et une propagation de flammes et de suie au niveau des voies aériennes", les expertises rejetant "l’intervention d’un tiers dans le processus d’embrasement".

    Compte tenu de ces éléments recueillis au cours d’une enquête "conduite de manière conforme et complète notamment par le recueil de multiples témoignages et le recours aux investigations médico-légales utiles, ayant permis de clairement identifier la cause de la mort de cet homme", affirme le procureur, le parquet avait, le 4 mars dernier, décidé de classer sans suite cette procédure au motif de l’absence d’infraction.

    "La famille de la personne décédée a été informée de cette décision et leur avocat exerçant en métropole a reçu courant mars une copie intégrale de la procédure. Depuis cette communication de pièces, ce conseil n’a formulé auprès du parquet de Nouméa aucune demande particulière ou observation complémentaire", complète Yves Dupas.

    Le responsable du parquet annonce qu’il a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire en recherches des causes de la mort "de manière à répondre aux attentes de cette famille, particulièrement affectée par ce drame".

    "Je comprends parfaitement quelles peuvent être les interrogations des membres de la famille de ce jeune, quant à sa situation manifestement dégradée dans les quelques mois précédant sa mort, son probable mal-être et les zones d’ombre entourant certaines de ses relations. Je sais également que résidant en métropole, leur éloignement géographique peut amplifier leur incompréhension sur des éléments ressortant de la procédure diligentée", conclu Yves Dupas.

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