Comme lors du confinement de l’an dernier, la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) a ouvert une plateforme d’assistance à distance. Elle vient de faire le bilan des 120 sollicitations reçues lors de la première semaine, un chiffre identique à celui de 2020. Comme l’an dernier, le secteur des services à la personne est le plus en demande : 42 % des sollicitations, alors qu’il pèse pour 25 % dans l’artisanat.

Le secteur du bâtiment, également particulièrement touché par une réduction de chiffre d’affaires (CA) en 2020, est moins demandeur : 16 % des contacts (contre 30 % l’an passé à la même période) la construction pesant pour 49 % dans l’artisanat.

Si les demandes d’information sur les mesures de soutien accordées restent la première interrogation des artisans (37 % ), elles diminuent fortement comparé à 2020 (-25 points avec 62 % sur la même période à l’an dernier). Les artisans semblent moins inquiets concernant les aides financières, délais et reports possibles de crédits ou de charges, en lien avec les récents discours des autorités sur ce sujet. En deuxième position vient un besoin de clarification sur les autorisations d’exercer et les activités soumises ou non à fermetures administratives : 21 % des questions adressées à nos conseillers, contre 7 % l’an dernier. Les demandes concernant la production et la vente de masques sont une nouveauté (19 % des sollicitations). Elles émanent principalement des artisans ayant une entreprise de couture. Les renseignements sur les gestes barrière sont également un nouveau motif de contact (12 % ), ces questions étaient marginales l’an dernier à la même période.

Quelques jours après l’annonce du confinement, seulement un tiers des artisans était en mesure de s’exprimer sur ses impacts économiques pour leur entreprise et sur ses conséquences à l’avenir.

Les principaux contrecoups énoncés sont les suivants : baisse constatée du niveau d’activité signalée par 44 % d’entre eux, en même proportion qu’au confinement de 2020 (46 % ), liée à la baisse ou l’annulation de commandes (30 % ), la chute de fréquentation clients (12 % ) et l’annulation d’événements (2 % ).

Idem pour l’anticipation d’un ralentissement d’activité (15 % contre 13 % en 2020) ainsi que les fermetures et arrêts d’activité volontaires, dus à l’impossibilité d’exercer en mettant en place des gestes barrières (12 % contre 15 % l’an dernier). Enfin, 27 % des impacts immédiats ressentis portent sur les fermetures administratives, évoquées par 4 % seulement en 2020.

Des différences sont notables depuis l’an dernier sur les conséquences économiques puisque 38 % déclarent un arrêt temporaire de leur activité, impliquant une absence de chiffre d’affaires et de revenus. C’est + 15 points comparé à 2020. La mise au chômage partiel est évoquée pour 12 % contre 8 % l’an dernier.