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    Nouvelle Calédonie
  • Anne-Claire Pophillat | Crée le 06.03.2021 à 21h35 | Mis à jour le 06.03.2021 à 21h40
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    Frédéric Marchi-Leccia, directeur de la Sécurité civile. Photo A.-C. P.
    Après le passage du cyclone Niran sur le territoire et alors que l’alerte 2 ne sera levée que dimanche à 8 heures, le directeur de la Sécurité civile dresse un premier bilan et en appelle à la responsabilité de tous afin d’éviter les déplacements inutiles. Interview de Frédéric Marchi-Leccia, directeur de la DSCGR.

    LNC : Quel premier bilan dressez-vous après le passage de Niran ?

    Frédéric Marchi-Leccia, directeur de la DSCGR : Il n’y a aucune victime humaine, pas de mort ni de blessé grave. Je pense que l’objectif est atteint.

    Je suis content de voir que les gens ont pris au sérieux ce risque cyclonique. L’anticipation des communes, le travail des sapeurs-pompiers, de la Nouvelle-Calédonie et de l’État ont permis ce bilan satisfaisant.

    Quel est votre travail maintenant ?

    La nuit est tombée, il est difficile de dresser une évaluation complète de ce qu’il faut faire pour dégager les axes et rétablir les réseaux, ce travail va être effectué très tôt demain matin (dimanche, NDLR) et j’invite chacun à faire preuve encore d’un peu de patience.

    L’ensemble du territoire passe en phase de sauvegarde dimanche matin à 8 heures. Les communes commencent à remonter des situations de dégâts matériels sur les infrastructures, sur les routes et sur les réseaux, il y a beaucoup de végétaux à terre qui ont eux-mêmes entraîné des détériorations.

    Nous nous mettons en ordre de bataille pour assister les techniciens dimanche matin, donc en attendant, j’en appelle à la prudence.

    À quoi sert la phase de sauvegarde ?

    Elle permet le rétablissement des réseaux mais n’autorise pas forcément à sortir. J’en appelle à la responsabilité de chacun pour ne pas encombrer les routes et ne pas prendre de risque inutile et laisser travailler les équipes afin de permettre un retour à la vie normale le plus vite.

    Après Lucas, la Sécurité civile avait été critiquée pour avoir déclenché l’alerte 2 tardivement, comment avez-vous pris en compte cette récente expérience ?

    Il n’y a pas eu de retard pour Lucas. Le plus fort des pluies est passé pendant l’alerte 1, or, l’alerte cyclonique est fondée sur le vent. Ce qui peut se modifier, je le proposerais rapidement.

    Le vent est arrivé après le déclenchement de l’alerte 2, donc on était bon sur le vent, sauf qu’il y a eu un cortège de pluie avant, ce qu’on n’a pas eu ici, on a eu quasiment un cyclone sec. Chaque cyclone est différent.

    Celui-là ressemblait à Gretel dans la trajectoire, à Erica dans la puissance et on a encore un phénomène différent notamment parce qu’il y a eu une large anticipation de notre part et surtout de la part des communes, des services d’incendie, du gouvernement, des services de l’État et les gens ont pris cette menace, qui était réelle, au sérieux.

    On se retrouve avec des gens qui ont été mis à l’abri et des dispositifs de protection qui ont été mis en place au bon moment. Alors certes, on pourra dire que l’alerte 2 a été déclenchée à 6 heures pour la province Nord et 8 heures pour la province Sud et que le phénomène est arrivé bien plus tard.

    Est-ce que tout n’a pas été déclenché trop tôt cette fois-ci ?

    Non, il faut prévenir et attirer l’attention des gens sur le phénomène et laisser le temps de se préparer. Par exemple, pour les industriels et pour les grosses entreprises, il faut beaucoup plus de temps, pour le maritime il faut plus de 24 heures pour mettre les navires à l’abri, donc cette temporalité est différente et on peut se sentir impatient à son niveau individuel.

    Cela peut donner l’impression à certains qu’on a déclenché trop tôt, mais c’est un sentiment personnel. Les intérêts divergent et notre boulot est de trouver la juste mesure pour ne pas trop pénaliser les citoyens, ne pas gêner l’action publique et c’est une équation nouvelle à chaque fois en fonction des prévisions, qui ne sont pas des certitudes. On essaye de trouver la meilleure temporalité.

    Cela peut être trop tôt ou parfois un peu tard, mais on ne maîtrise pas la vitesse du phénomène, ni sa puissance, ni sa direction.

    On l’a beaucoup comparé à Erica et finalement Niran fait moins de dégâts, c’est une bonne surprise…

    Erica c’était il y a quasiment 20 ans, on n’a pas les mêmes moyens et on a vraiment bien anticipé. Tout ça, c’est le fruit de cette préparation. Il y aurait eu de la casse si cela n’avait pas été le cas. On a pris le temps de se préparer à le recevoir.

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