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    Nouvelle Calédonie
  • A.T. | Crée le 06.08.2022 à 11h35 | Mis à jour le 06.08.2022 à 11h50
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    Manifestation contre les féminicides et les violences faites aux femmes. Photo A.T.
    Près de soixante-dix personnes se sont mobilisées, ce samedi matin, à Nouméa, pour dénoncer les récents féminicides et plus généralement les violences faites aux femmes en Nouvelle-Calédonie.

    Le cortège, auquel ont pris part les collectifs Femmes et Hommes en colère ainsi que la Ligue des droits de l’homme, a manifesté devant le gouvernement avant de marcher vers le Congrès puis le Haussariat.

    Objectif : interpeller les autorités pour remettre le sujet au centre des débats en y intégrant la société civile. " Il faut que ça s’arrête ! On a l’impression que dans ce pays, les femmes sont là pour se faire tuer. On en est déjà au quatrième féminicide de l’année, c’est infernal, déplore Valentine Holle, porte-parole du collectif Femmes en colère. Si on est dans cette situation, je pense que c’est lié à nos deux régimes : les lois françaises et le statut coutumier, qui sont très différents. Il faut mettre en place une loi qui protège toutes les femmes de toutes ethnies, y compris de statut coutumier car la coutume ne prévoit rien à part le pardon. On ne peut plus continuer comme ça."

    "Concentrer les efforts dès l’enfance"

    Alors que le collectif a déjà adressé une lettre à Brigitte Macron pour dénoncer le fléau des violences contre les femmes dans le pays, la Ligue des droits de l’homme a, de son côté, décidé d’adresser un courrier au haut-commissariat, ce samedi. " On y rappelle que beaucoup de choses ont été faites ces dernières années : le dispositif d’accueil des victimes au CHT, les formations de gendarmes et de policiers pour les dépôts de plainte, le téléphone grave danger, etc. Mais on constate que ça ne suffit pas, lance Gérard Sarda, à la tête de la LDH. On veut donc mettre l’accent sur la situation des enfants qui vivent dans cet environnement de violence et qui sont dans la confusion. Il y a 9 chances sur 10 pour qu’ils reproduisent ce qu’ils voient. Nous demandons donc de lancer un travail de fond, dès le plus jeune âge, avec les éducateurs, les psychologues, etc. Et ce, pour qu’ils ne reproduisent pas ce schéma. Si on veut faire reculer ce phénomène lié au machisme, il faut concentrer les efforts dès l’enfance."

    Depuis janvier 2021, le territoire, où les violences conjugales ont bondi de 50 % en quatre ans, déplore cinq homicides conjugaux, dont trois par arme à feu.

    Le 30 juillet dernier, à Bourail, Marie-Agnès, trente-trois ans et mère de trois enfants, était retrouvée morte. Son compagnon a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour meurtre. Deux semaines auparavant, un homme était déjà mis en examen et incarcéré pour le meurtre de sa compagne de 38 ans, à l’Anse-Vata.

    Selon l'Enquête cadre de vie et sécurité de l'Isee : en moyenne, sur les années 2019 et 2020, un Calédonien sur huit a été victime de violences physiques, sexuelles ou psychologiques, soit 22 200 personnes âgées de 18 à 75 ans. Pour autant, les associations et institutions en charge de la lutte contre les violences dénoncent, pour la plupart, un manque de moyens.

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