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    Nouvelle-Zélande
  • © 2020 AFP | Crée le 17.10.2020 à 19h36 | Mis à jour le 17.10.2020 à 19h40
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    Des supporteurs travaillistes néo-zélandais attendent avec confiance les résultats des élections et la victoire de Jacinda Arden à Auckland, le 16 octobre 2020, 2020. MICHAEL BRADLEY-AFP

    Les travaillistes étaient donnés samedi soir largement en tête des élections néo-zélandaises, selon de premiers résultats laissant penser que la Première ministre Jacinda Ardern, forte des succès enregistrés contre le coronavirus, pourrait même arracher la majorité absolue.

    Alors que 36% des bulletins avaient été comptés, le Parti travailliste était en tête avec 50,5% des suffrages, ce qui selon les projections lui permettrait de contrôler 65 des 120 sièges du Parlement.

    Jamais un parti néo-zélandais n'est parvenu à avoir la majorité absolue depuis la réforme du système électoral en 1996, ce qui fait que tous les Premiers ministres qui se sont depuis lors succédés ont dû gouverner en coalitions.

    Les résultats sont loin d'être définitifs, mais le score des travaillistes semble nettement au-dessus de ce que les sondages avaient avancé. Il s'agirait si elle était confirmée de leur victoire la plus large depuis des décennies.

    Le Parti national de Judith Collins (opposition de centre-droit) n'était crédité que de 26% des voix, un score qui ne lui donnerait que 34 sièges au Parlement, soit son pire résultat depuis 2002.

    Au pouvoir depuis 2017, Mme Ardern, qui a eu 40 ans cet été, avait surnommé le scrutin les "élections du Covid", axant à fond sa campagne sur son bilan très solide dans la lutte contre la pandémie.

    - "Se serrer les coudes" -

    La Nouvelle-Zélande - cinq millions d'habitants - a enregistré 25 décès dus au coronavirus et la stratégie du gouvernement a été saluée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

    "Qui est la plus qualifiée pour assurer la sécurité des Néo-Zélandais et (...) nous placer sur le chemin de la reprise?", avait interrogé la dirigeante travailliste lors de sa campagne.

    Mme Ardern a aussi maintes fois insisté sur la nécessité de "se serrer les coudes dans les périodes incertaines", une façon de rappeler que la seconde moitié de son mandat a été marquée par une succession de crises sans précédent dans l'archipel.

    La force de caractère de la Première ministre a notamment été éprouvée en mars 2019 lors de la pire attaque terroriste perpétrée de l'histoire néo-zélandaise, quand un suprémaciste blanc a froidement abattu 51 fidèles dans deux mosquées de Christchurch (Sud).

    Mme Ardern avait alors impressionné par son attitude, sa compassion vis-à-vis des victimes, et sa réaction politique très vive, notamment sur la question du contrôle des armes et sur celle de la nécessité de pousser les réseaux sociaux à sévir contre la propagation des discours de haine.

    A ce drame, avait succédé une éruption volcanique qui a fait 21 morts en décembre et, cette année, la pandémie.

    "Quelle que soit la crise que je traverse, vous aurez toujours l'assurance que je donnerai tout ce que j'ai (...), même si cela implique un énorme sacrifice", a-t-elle affirmé cette semaine.

    - Coalition avec les Verts -

    Sur le front intérieur, la dirigeante travailliste avait vu ses réformes freinées par les blocages opérés par un de ses partenaires de coalition, le mouvement populiste New Zealand First (NZF) de Winston Peters.

    Même si les travaillistes n'obtenaient pas cette fois la majorité absolue, ils devraient pouvoir s'affranchir de NZF pour ne plus s'appuyer que sur les Verts, qui seront plus enclins à soutenir ses programmes en matières d'accès au logement ou de réduction de la pauvreté infantile.

    Sa principale adversaire, Mme Collins, a cherché à agiter comme un épouvantail la menace que constitueraient les écologistes, affirmant que les hausses d'impôts que ces derniers défendraient étrangleront les classes moyennes.

    Plus de la moitié des 3,5 millions d'inscrits avaient opté pour la procédure de vote anticipé, ce qui signifie que les résultats devraient tomber rapidement. Les bureaux de vote ont fermé à 19H00 (06H00 GMT).

    Les élections étaient initialement prévues le 19 septembre, mais le scrutin a été reporté d'un mois en raison d'une deuxième vague épidémique, centrée sur Auckland (nord), qui est désormais terminée.

    Les électeurs étaient aussi invités à se prononcer sur deux référendums, le premier sur l'usage du cannabis à des fins récréatives, le second sur l'euthanasie. Les résultats de ces consultations ne sont pas attendues avant le 30 octobre.

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