- A.T. | Crée le 26.12.2021 à 10h28 | Mis à jour le 26.12.2021 à 10h43ImprimerGuy Bonua a repris le flambeau du gîte et restaurant familial situé à Easo, tribu désertée par les croisiéristes. Photo Anthony TejeroAux Loyauté, les paquebots de croisière ont disparu du jour au lendemain en raison de la pandémie, privant de nombreuses familles de leurs seules ressources financières. Témoignage.
Depuis la crise de la Covid et la fermeture des frontières, les visiteurs ont déserté les Loyauté. En particulier Lifou et Maré, qui accueillaient une quarantaine de paquebots de croisière par an. Désormais privées de cette manne financière, les pertes estimées en 2020 pour ces deux îles s'élèvent à plus de 87 millions de francs.
"Cet effondrement était aussi brutal qu'imprévisible, lance Mado-Océane Qenenoj, l'agent en charge du développement touristique à la province des Îles. Ce secteur est le premier pourvoyeur d'emplois des Loyauté. Rien que pour la croisière, du jour au lendemain, plus de 300 prestataires se sont retrouvés sans activité. Derrière chacun d'eux, il y a toute une famille. Des milliers de personnes ont été frappées de plein fouet."
A Lifou, les deux débarcadères (dont un flambant neuf) d'Easo, sont désertés par les croisiéristes depuis bientôt deux ans. Photo Anthony TejeroSur l'île de Lifou, à Easo, tribu où accostaient auparavant des milliers de croisiéristes chaque semaine, Guy Bonua, gérant du Gîte Chez Benoît Bonua, raconte comment les familles se sont retrouvées d'un coup sans activité. L'occasion pour ce jeune homme de s'interroger sur la pertinence d'un développement économique basé sur le tourisme de masse.
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