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    Transports
  • P. Ch. | Crée le 15.02.2022 à 19h15 | Mis à jour le 15.02.2022 à 19h18
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    Grève oblige, les rideaux de vente de billets Taneo sont restés fermés. Photo P. Ch.
    Depuis lundi, les chauffeurs du réseau Karuïa, qui couvrent les lignes de Nouméa intra-muros, sont en grève. Comment comprendre ce mouvement social ? On a fait le point avec les différentes parties, tandis qu’une rencontre devrait avoir lieu ce mercredi.

    Depuis lundi, les chauffeurs Karuïa sont en grève. Mardi, un service minimum a été mis en place, sur le modèle des horaires du dimanche, avec un bus en moyenne par heure. Les usagers doivent prendre leur mal en patience.

    Pour remonter aux racines du conflit, il faut d’abord comprendre que c’est le SMTU (syndicat mixte des transports urbain) qui organise les transports dans l’agglomération du Grand Nouméa.

    L’entité regroupe les quatre communes du Grand Nouméa (Nouméa, Dumbéa, Païta et Mont-Dore) ainsi que la province Sud.

    Le SMTU a confié ces contrats de transports à Carsud (qui exploite les lignes de Dumbéa, Mont-Dore et Païta) et au GIE Karuïa (qui couvre les lignes de Nouméa intra-muros), afin de couvrir l’ensemble du réseau, dénommé Tanéo.

    A l’année, ce marché global pèse 4,5 milliards de CFP. Il comprend également le transport scolaire, confié à la SCT (société calédonienne de transport).

    Mais le SMTU est structurellement déficitaire d’1,2 milliard, soit la différence entre les recettes des voyageurs et la subvention des collectivités et la taxe affectée.

    "Près de 9 000 personnes ont quitté l’agglomération et nous devons affronter une crise économique combinée à une crise sanitaire", indique Gil Brial, deuxième vice-président de la province Sud, pour qui ces éléments n’ont fait qu’aggraver la situation financière du SMTU.

    Sauf que le SMTU doit voter son budget au plus tard au 31 mars. Et comme n’importe quel exercice comptable d’une collectivité, ce budget doit être équilibré : la colonne des recettes doit être égale à celle des dépenses. "Il faut donc qu’on diminue ce déficit pour l’amener à zéro", poursuit Gil Brial, pour qui cette économie est réalisable, "sans toucher à la masse salariale".

    Ce n’est pas le point de vue de Joseph Saliga, président du GIE Karuïa, qui craint justement que des emplois soient menacés. Et pour lui, cette mauvaise situation financière ne doit pas reposer sur les épaules des chauffeurs, mais elle incombe au SMTU.

    Si l’équilibre financier du SMTU n’est pas atteint lors du vote du budget, "le SMTU sera placé sous la tutelle de l’État et sa gestion sera assurée par la chambre territoriale des comptes", indique encore Gil Brial. "On aboutira alors à une rupture des contrats et par conséquent à un arrêt de l’exploitation. Ce n’est pas une menace, ce sera une des conséquences du non-vote du budget."

    Les parties prenantes du conflit devraient se rencontrer ce mercredi pour "définir une méthodologie de travail".

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