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    Culture
  • Patrick Blain | Crée le 08.02.2024 à 08h12 | Mis à jour le 08.02.2024 à 14h08
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    Fin de la cérémonie d’ouverture du 21e Fifo. Autour du président polynésien Moetai Brotherson, les festivaliers posent pour la photo rituelle. En intérieur, du fait des conditions météorologiques. Photo Patrick Blain
    Défaillance d’un câble internet sous-marin, alerte précyclonique… la 21e édition du Fifo n’est pas épargnée par les contrariétés techniques et météorologiques. Il n’empêche, la cérémonie d’ouverture officielle a bien eu lieu, mardi à Tahiti. Et le film Family, faith, footy, a Pasifika rugby story a déjà marqué les esprits.

    Depuis ses premiers pas, en fin de semaine dernière, le Festival international du film océanien n’était pas épargné par les aléas. Une météo très humide obligeant les organisateurs à garder en permanence un œil sur le ciel afin de déménager au plus vite les installations. La défaillance d’un câble internet sous-marin occasionnant une rafale de difficultés techniques. Ce n’était pas suffisant.

    Hier, une alerte précyclonique a été déclenchée, contraignant le haussariat à interdire l’accès du centre culturel de Papeete au public aujourd’hui (ce jeudi en Nouvelle-Calédonie), sécurité oblige. Les professionnels seront donc les seuls à avoir le droit de braver les éléments. Comprenne qui pourra.

    Depuis deux décennies, " le Fifo a démontré la résilience des peuples de l’Océanie " a rappelé Moetai Brotherson, président de la Polynésie française, lors de la cérémonie d’ouverture officielle. L’épisode météo sera l’occasion d’en administrer une nouvelle preuve.

    "J’attends le Fifo comme une régénération"

    Au vu du plaisir impatient des premiers spectateurs, le résultat ne fait pas de doute. " Chaque année, j’attends le Fifo comme une régénération, s’enthousiasme Françoise. Je suis une fidèle depuis une dizaine d’années mais depuis que je suis en retraite, je viens en journée et c’est encore mieux. "

    Calée au dernier rang, cette fan de cinéma n’a pas manqué une miette du spectacle du matin avant d’assister, l’après-midi, à la projection de Family, faith, footy, a Pasifika rugby story, qu’elle a " beaucoup aimé " tout en reconnaissant ne pas être une " fan de rugby ".


    Le réalisateur Jeremiah Tauamiti, auteur du très inspirant Family, Faith and Footy, a pasifika rugby story. Photo Patrick Blain

    Il est vrai que dans ce long métrage signé du Néo-Zélandais d’origine samoane Jeremiah Tauamiti, le sport n’est qu’une toile de fond. Ce qui intéresse le réalisateur, c’est l’épaisseur humaine des joueurs stars des îles du Pacifique, Samoa, Tonga, Fidji, tous passés par la Nouvelle-Zélande, ses clubs puis son magique maillot noir, et débauchés par l’argent qui s’est mis à irriguer le rugby professionnel européen " parce qu’il fallait rendre à la famille tous les sacrifices qu’elle a faits pour nous ".

    Fierté et espoir

    Espoir, joie, doute, mal du pays, racisme, foi, blessure et, par-dessus tout, famille, il est frappant de constater à quel point ces thématiques sont partagées par l’ensemble des intervenants. Par le biais d’une jolie collection d’entretiens face caméra enrichis d’images d’archives, le film est une plongée aussi émouvante qu’enthousiasmante dans le jardin privé de ces personnages publics. Il faut voir les images de fin, l’extase dans laquelle bascule tout un stade après un succès des Tongiens sur l’Australie pour comprendre à quel point ces hommes sont un sujet de fierté et des distributeurs d’espoir pour tout un pays, leur territoire d’origine. " Je voulais sortir des trois phrases lâchées à la fin du match par ces joueurs ", a expliqué le flegmatique Jeremiah Tauamiti face aux festivaliers. Essai transformé. En haut de poteaux.

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