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  • Sophie LAUBIE / AFP | Crée le 13.02.2024 à 10h37 | Mis à jour le 13.02.2024 à 10h37
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    La ministre de l’Éducation et de la Jeunesse, Nicole Belloubet, a échangé lundi sur le harcèlement scolaire avec les élèves du collège Robert-Schuman de Reims. Photo François NASCIMBENI / AFP
    Plus d’un élève par classe en moyenne victime de harcèlement scolaire : la nouvelle ministre de l’Éducation Nicole Belloubet a dévoilé lundi les résultats d’une enquête sur un phénomène, "priorité absolue" pour l’exécutif, loin des récentes polémiques sur l’école.

    Après le passage raté et éphémère d’Amélie Oudéa-Castéra au ministère de l’Éducation nationale, engluée dans des controverses à répétition, la nouvelle titulaire du poste de la rue de Grenelle, Nicole Belloubet, a choisi pour son premier déplacement dans un collège rémois un thème consensuel pour lequel le gouvernement a sonné dès la rentrée "la mobilisation générale" : la lutte contre le harcèlement scolaire.

    "C’est un véritable fléau qu’il nous faut absolument réguler", a-t-elle déclaré face à la presse après avoir rencontré l’équipe du collège et des élèves ambassadeurs sur le programme de lutte contre le harcèlement de l’établissement. "Un élève ne doit pas venir dans son établissement scolaire la peur au ventre, mais au contraire le sourire aux lèvres".

    Une "priorité absolue"

    Mme Belloubet a dévoilé les résultats d’une vaste enquête menée en novembre 2023, dans le sillage d’un plan interministériel contre le harcèlement scolaire : 5 % des écoliers du CE2 au CM2, 6 % des collégiens et 4 % des lycéens sont considérés comme victimes de harcèlement.

    Les conclusions de l’étude révèlent qu’une part non-négligeable des élèves doit faire l’objet d’une vigilance accrue face au risque de harcèlement, soit 19 % des écoliers du CE2 au CM2, 6 % des collégiens et 5 % des lycéens.

    Ces chiffres sont à mettre en regard d’un précédent chiffrage abondamment relayé par la presse et les responsables politiques faisant état d’un élève sur 10 concerné par le harcèlement scolaire.

    Cours d’empathie, confiscation du portable dans les cas graves, exclusion des élèves harceleurs sur les réseaux sociaux : l’exécutif avait affirmé faire de la lutte contre le harcèlement scolaire sa "priorité absolue" pour la rentrée 2023 après une série de drames comme le suicide de la jeune Lindsay dans le Pas-de-Calais ou d’un adolescent, Nicolas, dans les Yvelines.

    Enquête annuelle

    "En milieu scolaire, le harcèlement est le fait, pour un élève ou un groupe d’élèves, de faire subir de manière répétée à un camarade des propos ou des comportements négatifs voire violents", expose le service statistique de l’Éducation nationale, qui a exploité un échantillon représentatif de 17 000 questionnaires soumis à un total de 7,5 millions d’élèves du CE2 à la terminale.

    Cette vaste enquête sera désormais menée chaque année sous la forme d’un "baromètre annuel du harcèlement en milieu scolaire" destiné à suivre l’évolution de ce phénomène.

    En cas de découverte d’une situation à risques via le questionnaire, "une nouvelle autoévaluation individuelle au cours de laquelle l’anonymat sera levé, avec l’accord des parents" sera décidée. Mme Belloubet a également précisé que 35 élèves ont été changés d’école d’office pour des faits de harcèlement depuis la rentrée 2023.

    Une aide de 1 250 euros

    Elle a également annoncé un coup de pouce financier pour les infirmiers scolaires et assistants sociaux qui assurent les fonctions de coordonnateurs pour la lutte contre harcèlement : ils bénéficieront d’un complément indemnitaire annuel de 1 250 euros (environ 150 000 francs).

    Réputée bonne connaisseuse du système éducatif et estampillée "rectrice de gauche" lors de son passage dans les académies de Limoges et Toulouse – elle avait démissionné contre les suppressions de postes enseignants sous Nicolas Sarkozy -, l’ex-ministre de la Justice s’est également employée à déminer les premières attaques venues des oppositions de droite.

    Épinglée pour des critiques anciennes formulées contre l’uniforme à l’école, elle a nuancé son propos en jugeant que l’expérimentation lancée par l’exécutif pouvait être "un moyen d’aider les élèves" et "éviter les discriminations".

    "Nous devons donc tout faire pour aider les élèves et accompagner les enseignants pour obtenir des résultats scolaires meilleurs. Je suis pleinement engagée dans cette mission qui est celle du président de la République", a-t-elle ajouté.

    Sur l’instauration de groupes de niveaux au collège, une mesure dudit "choc des savoirs" impulsé par Gabriel Attal mais qui suscite un fort rejet dans la communauté éducative, Nicole Belloubet s’est bornée à affirmer son souhait "d’entrer dans un dialogue sérieux et soutenu" avec les syndicats.

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