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    Faits divers
  • AFP | Crée le 27.11.2023 à 09h00 | Mis à jour le 27.11.2023 à 09h06
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    Un véhicule de la Croix-Rouge internationale transportant des otages libérés par le Hamas se dirige vers le point frontière de Rafah avec l'Égypte avant leur transfert vers Israël. Photo Mahmud HAMS / AFP
    Dix-sept otages, dont 14 Israéliens, retenus dans la bande de Gaza depuis sept semaines, ont été libérés la nuit dernière au troisième jour de trêve dans la guerre entre le Hamas et Israël, qui a relâché en échange 39 prisonniers palestiniens.

    De longs convois d'aide internationale ont continué la nuit dernière à entrer depuis l'Egypte dans la bande de Gaza assiégée et dévastée, en vertu de l'accord de trêve obtenu grâce à la médiation américaine, qatarie et égyptienne et entré en vigueur au 49e jour de la guerre.

    Parmi les dix-sept otages libérés figure une fillette de quatre ans possédant la nationalité américaine, prénommée Abigail, s'est félicité le président américain Joe Biden.

    Une autre ex-otage, Elma Avraham, octogénaire israélienne, a été héliportée vers un hôpital du sud d'Israël où elle se trouve dans un état grave, a déclaré Shlomi Kodesh, directeur de l'hôpital Soroka de Beersheva, précisant que son pronostic vital était engagé.

    Un Russo-Israélien, qui ne fait pas partie de l'accord d'échange et dont la libération a été négociée directement par Moscou, a lui été relâché selon le Hamas "en réponse" au "soutien à la cause palestinienne" du président russe Vladimir Poutine.

    Trois otages thaïlandais, eux aussi extérieurs à l'accord d'échange, ont également été libérés.

    58 otages contre 117 prisonniers

    Ces libérations, annoncées par l'armée israélienne, portent à 58 le nombre total d'otages retenus à Gaza relâchés depuis vendredi, dont 18, en grande majorité des Thaïlandais, non concernés par l'accord.

    Au total, 117 prisonniers palestiniens détenus dans des prisons israéliennes ont été libérés en parallèle, dont 39 la nuit dernière, selon un ratio d'un otage pour trois prisonniers défini par l'accord.

    Des autocars blancs du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont conduit à Ramallah et Beitunia, en Cisjordanie occupée, les prisonniers palestiniens libérés, accueillis par des foules brandissant des drapeaux palestinien, du Hamas et d'autres factions palestiniennes. D'autres ont rejoint leurs familles à Jérusalem-Est.

    L'armée israélienne a estimé à 240 le nombre total d'otages emmenés à Gaza le 7 octobre, lors de l'attaque sanglante menée par le Hamas en territoire israélien. Selon les autorités israéliennes, 1 200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées dans cette attaque.

    En représailles, Israël a promis d'"éliminer" le mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir dans la bande de Gaza en 2007 et classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.

    "Jusqu'à la victoire".

    Jusqu'à l'entrée en vigueur de la trêve vendredi, Israël a bombardé sans relâche depuis le 7 octobre le territoire palestinien où il a lancé une offensive terrestre le 27 octobre.

    Selon le gouvernement du Hamas, 14 854 personnes, dont 6 150 âgées de moins de 18 ans, ont été tuées par les frappes israéliennes. Le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassel, a estimé que 7 000 personnes étaient portées disparues.

    Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'est rendu dimanche auprès des troupes dans la bande de Gaza, et a affirmé que l'offensive israélienne s'y poursuivrait "jusqu'à la victoire".

    "Nous faisons tout notre possible pour récupérer les personnes enlevées, et nous finirons par les récupérer toutes", a promis M. Netanyahu, premier chef de gouvernement israélien à se rendre à Gaza depuis le retrait unilatéral israélien du territoire palestinien en 2005.

    Le dirigeant israélien a annoncé dans la nuit s'être entretenu avec Joe Biden, qui a dit espérer que la trêve de quatre jours devant prendre fin lundi puisse se poursuivre "au-delà de demain".

    "D'accord pour prolonger la trêve"

    La France espère que la trêve à Gaza dure jusqu'à la libération de "tous les otages", a pour sa part déclaré sa ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna.

    Une source proche du Hamas a indiqué à l'AFP que le mouvement palestinien avait "informé les médiateurs" qataris et égyptiens que les groupes armés retenant des otages israéliens dans la bande de Gaza étaient "d'accord pour prolonger la trêve actuelle de deux à quatre jours".


    Les frères palestiniens Qassam (à gauche) et Nasrallah (à droite) retrouvent leur père Iyad Al-Awar après avoir tous deux été libérés d'une prison israélienne dans le cadre d'un accord d'otages entre Israël et le Hamas. Photo Ahmad GHARABLI / AFP

    L'accord prévoit l'échange de 50 otages du Hamas contre 150 prisonniers palestiniens durant les quatre jours de cette trêve, qui peut être prolongée. Au-delà des quatre premiers jours, la libération de "dix otages supplémentaires conduira à une journée supplémentaire de pause", a affirmé Israël.

    Environ 7 000 Palestiniens sont incarcérés dans des prisons israéliennes, selon le Club des prisonniers, une ONG palestinienne de défense des détenus.

    Le Hamas a par ailleurs annoncé cette nuit la mort à une date non précisée, pendant l'offensive israélienne, de cinq chefs du mouvement, dont le commandant militaire de la Brigade du nord de Gaza, Ahmed al-Ghandour, considéré comme un "terroriste" par les Etats-Unis depuis 2017.

    "200 camions par jour"

    La trêve a offert un répit aux Gazaouis, mais la situation humanitaire dans le territoire est "dangereuse" et les besoins "sans précédent", s'est alarmée l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

    L'accord de trêve inclut aussi l'entrée d'aide humanitaire et de carburant à Gaza, où Israël a imposé un siège total depuis le 9 octobre. Ces cargaisons, dont l'entrée depuis l'Egypte est soumise au feu vert israélien, arrivaient ces dernières semaines au compte-gouttes.

    Depuis vendredi, 248 camions chargés d'aide ont pu entrer, selon l'ONU.

    Dimanche, une partie des cargaisons devait comme la veille être acheminée vers le nord et la ville de Gaza, où "il n'y a ni eau potable, ni nourriture", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'Unrwa à Gaza, Adnan Abou Hasna.

    "Nous devrions envoyer 200 camions par jour pendant au moins deux mois pour répondre aux besoins", a-t-il ajouté.

    "C'est le troisième jour de trêve, ils parlent d'apporter de l'aide et du carburant mais je suis à la station-service depuis neuf heures et elle est toujours fermée", a déploré Bilal Diab, un Palestinien interrogé à Khan Younès par l'AFP.

    Gaza transformée en champ de ruines

    L'armée israélienne considère le tiers nord de la bande de Gaza comme une zone de combats abritant le centre des infrastructures du Hamas. Elle a ordonné à la population de partir et interdit à quiconque d'y revenir.

    Malgré cet avertissement, des milliers d'habitants de Gaza déplacés ont profité de la trêve pour tenter de rentrer chez eux dans le nord.

    Dans la ville de Gaza transformée en champ de ruines, des habitants, certains traînant de maigres baluchons, parcouraient dans la poussière, entre les amas de gravats, les rues bordées d'immeubles dévastés.

    D'autres, depuis le nord, ont pris le chemin du sud, où sont déjà massés des centaines de milliers de déplacés.

    Les hôpitaux débordés du sud de la bande de Gaza continuent à recevoir de nombreux blessés évacués du nord, où la quasi-totalité des établissements de santé sont à l'arrêt.

    Plus de la moitié des logements du territoire ont été endommagés ou détruits, selon l'ONU, et 1,7 million de personnes ont été déplacées, sur 2,4 millions d'habitants.

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