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    France
  • Daphné Benoit/AFP | Crée le 13.07.2018 à 04h25 | Mis à jour le 13.07.2018 à 11h10
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    Les militaires ont pu répéter le défilé mercredi matin, notamment les soldats venus du Japon et de Singapour, pays invités d’honneur.Photo AFP
    Défense. Un an après la crise entre Emmanuel Macron et son chef d'état-major sur des questions budgétaires, qui avait provoqué le départde ce dernier, l'orage est passé, mêmesi la méfiance reste.

    «Je suis votre chef », avait froidement martelé, le 13 juillet 2017, le président nouvellement élu devant un parterre de hauts gradés dans les jardins du ministère des Armées, après les critiques émises par le général Pierre de Villiers sur les économies de 850 millions d’euros imposées à la défense. Le lendemain de ce violent recadrage, le chef d’état-major assistait, visage fermé, au traditionnel défilé militaire donné pour la fête nationale aux côtés du président. Quelques jours plus tard, il quittait son bureau sous les applaudissements nourris de ses subordonnés, choqués par l’humiliation publique infligée à leur chef.

    Vigilance

    « Ce qui reste de cet épisode à mon sens dans les armées aujourd’hui, c’est cette agression verbale du président de la République sur le chef d’état-major », jugeait dimanche sur France Culture Jean-Louis Georgelin, lui-même chef d’état-major de 2006 à 2010.

    Un an plus tard, la relation entre Emmanuel Macron et ses armées semble s’être détendue. Le Parlement a approuvé en juin la Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, qui prévoit près de 300 milliards d’euros de crédits cumulés pour atteindre 2 % du produit intérieur brut (PIB) d’ici sept ans.

    Le budget de la défense doit bénéficier d’une hausse de 1,7 milliard d’euros par an jusqu’en 2022, avant des « marches » de 3 milliards par an à partir de 2023.

    Le plus gros de la hausse budgétaire se trouve ainsi repoussé après le quinquennat en cours, soulignent avec scepticisme nombre de parlementaires et de militaires, qui promettent d’être très vigilants quant à la stricte exécution de la LPM.

    « Le coup de rabot, c’est fini », assure de son côté la ministre des Armées, Florence Parly, en vantant « des moyens en croissance exceptionnelle » après des années de sous-financement des armées, épuisées par de lourds engagements au Sahel (opération Barkhane), au Levant (Chammal) et dans l’Hexagone (Sentinelle).

    Plus de moyens

    « C’est la première Loi de programmation militaire en croissance depuis la fin de la Guerre froide. Et ce n’est pas une petite mais une forte hausse, puisque sur sept ans, c’est plus de 30 % de progression des moyens qui ont été votés », a-t-elle fait valoir mercredi, en marge de la répétition générale du défilé sur les Champs-Elysées.

    L’exécutif a également lancé un plan d’amélioration de la condition militaire avec des mesures en faveur des familles, un point sensible pour le moral des troupes.

    Au programme du défilé des Champs-Elysées

    Au total, 4 290 militaires, 220 véhicules, 250 chevaux, 64 avions et 30 hélicoptères seront mobilisés pour l’événement, organisé sur la célèbre avenue des Champs-Elysées.

    L’Asie à l’honneur

    Après les Etats-Unis, le Japon et Singapour seront les invités d’honneur cette année. Les emblèmes des deux pays ouvriront le défilé aux côtés de l’emblème français, escortés par sept soldats de chaque nationalité. Convié à assister aux festivités, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a dû annuler pour cause de graves inondations dans son pays. Il sera remplacé par le ministre japonais des Affaires étrangères, Taro Kono. Le Premier ministre singapourien, Lee Hsien Loong, sera également dans la tribune présidentielle.

    Pionnière

    La capitaine de corvette Karen, 41 ans, ingénieure atomicienne, est l’une des quatre premières femmes officiers à avoir servi à bord d’un sous-marin nucléaire français. Elle défilera au côté de son équipage.

    Blindés belges et Diables Rouges

    Sans rancune après la défaite de leur équipe mardi face aux Bleus, des soldats belges du bataillon de chasseurs ardennais descendront les Champs-Elysées à bord de blindés Piranha, aux côtés des Français du 152e régiment d’infanterie de Colmar, surnommés… les Diables Rouges, tout comme les joueurs de l’équipe nationale belge.

    Opération Irma

    Seront aussi à l’honneur toutes forces envoyées au secours des populations après le passage dévastateur en septembre dernier des ouragans Irma et Maria dans les Antilles.

    Thomas Pesquet en Rafale

    Dixième Français à être allé dans l’espace, l’astronaute Thomas Pesquet aura le privilège de voler au-dessus du public des Champs-Elysées à bord d’un Rafale.

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