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    France
  • Benoit Toussaint/AFP | Crée le 13.07.2018 à 04h25 | Mis à jour le 13.07.2018 à 04h54
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    Portable, tablette ou ordi : transférer de l’argent en une minute sera un jeu d’enfant.Photo DR
    Banque. Choisir un bénéficiaire, définir un montant, envoyer… et c’est tout. Quelques secondes plus tard, l’argent est arrivé à destination grâce au dernier-né de l’innovation bancaire.

    Le bancassureur mutualiste BPCE a lancé mardi la toute première offre d’indemnisation instantanée des sinistres de ses assurés.

    Une fois la déclaration d’un dégât envoyée, le compte de l’assuré est immédiatement crédité de l’indemnisation octroyée, promet la banque, là où cette opération durait jusqu’à présent trois jours, avec une journée pour valider le dossier et deux pour acheminer électroniquement les fonds à bon port.

     

    Pratique

    En outre, les Caisses d’épargne et les Banques populaires, les deux réseaux bancaires du groupe, proposeront dès l’automne à leurs clients un service en ligne, via smartphone ou ordinateur, d’émission et de réception de paiements instantanés disponible à tout moment. Dans un premier temps, chaque virement instantané sera plafonné à 15 000 euros et effectif dans un délai maximum de 10 secondes.

    Crédit Agricole proposera, lui, les paiements instantanés en novembre 2018 en réception et début d’année 2019 en émission. BNP Paribas promet sa technologie « maison » pour la fin de l’année tandis que Société Générale assure que « le projet avance bien » sans donner de calendrier.

    A la clé, de multiples usages possibles comme rembourser ses proches, transférer rapidement de l’argent à l’étranger, obtenir immédiatement un crédit à la consommation, régler l’achat d’un bien d’occasion à un autre particulier, payer l’intervention d’un artisan à domicile ou encore recevoir plus rapidement son salaire mensuel.

    Pour les entreprises, cette technologie pourrait aussi limiter les retards de paiement. En Europe, le paiement instantané est déjà une réalité en Espagne, en Allemagne, en Grande-Bretagne ou en Suède. « La France était en retard sur ce sujet, avec une pression concurrentielle moindre qu’ailleurs. Ce qui fait bouger les banques, c’est le sentiment d’être un peu plus vulnérables à l’arrivée de nouveaux acteurs » souvent venus du numérique, explique Julien Maldonato, expert du secteur financier chez Deloitte.

     

    Nouvel or noir

    En outre, « le paiement instantané présente un potentiel important, qu’il s’agisse de remplacer à terme le chèque, de réduire les coûts liés à la fraude, de diminuer le cash et les frais de gestion qui y sont associés, tout en complétant une gamme de moyens de paiement qui doit encore s’enrichir », ajoute M. Maldonato.

    Cette technologie permet aussi de réduire l’emprise de mastodontes tels que Visa ou Mastercard sur le paiement, un secteur crucial à l’heure où les données des clients font office de nouvel or noir, confie un expert de la finance.

    L’enjeu est de taille pour les banques dont les activités de détail sont mises à mal par les taux d’intérêt très bas. Elles cherchent de nouvelles sources de revenus tout en serrant la vis du côté des dépenses.

    BPCE estime qu’entre 6 et 13 % des transactions scripturales (chèques, cartes, virements) en France pourraient être réalisées par paiement instantané d’ici à 2022.

    Ce qui implique d’importants investissements pour les banques qui soupèsent l’opportunité de facturer le service aux clients. Mais pour l’heure, aucune n’a dévoilé ses intentions en la matière.

     

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