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  • AFP | Crée le 08.03.2019 à 04h30 | Mis à jour le 08.03.2019 à 09h06
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    « Les interrogations des familles - qui se sont constituées parties civiles - sont nombreuses », a souligné leur avocat, Me Florent Girault, lors d’une conférence de presse à l’issue de la marche blanche. Photo Jean-Pierre Clatot/AFP
    FAITS DIVERS. Le quartier du Mistral à Grenoble a connu, mercredi, un bref moment d’apaisement, le temps de rendre hommage aux deux jeunes de la cité mortsà scooter en tentant d’échapper à la police, avant que les violences ne reprennent en soirée.

    Alors que la journée avait connu un calme relatif, dans le quartier du Mistral à Grenoble, notamment avec une marche blanche dediée à deux jeunes morts dans une course-poursuite avec la police, les troubles ont repris vers 21 heures quand plusieurs voitures ont été retournées et incendiées tandis que des pierres et des cocktails molotov étaient lancés depuis les toits des immeubles sur les forces de l’ordre.

    Plusieurs fourgons de forces de l’ordre se trouvaient sur place. Et la police a effectué des fouilles dans les parties communes de plusieurs tours du quartier. Tard dans la soirée, deux personnes porteuses d’objets dangereux (couteaux, mortiers, jerricane d’essence ) ont été interpellées, a indiqué la préfecture.

    Dans l’après-midi, une « marche blanche » silencieuse avait rassemblé quelque mille cinq cents personnes pour rendre hommage aux deux jeunes. L’imposant cortège s’était mis en route vers 16 h 30 derrière une banderole portée par des proches et sur laquelle était inscrit « Adam et Fatih, plus jamais ça ! ». De nombreux participants tenaient des roses blanches et certains portaient des tee-shirts en hommage aux défunts.

    Leur décès avait déjà entraîné trois nuits consécutives de troubles dans ce quartier sensible avant un retour très relatif au calme mardi. De nombreux habitants de cette cité tiennent les policiers pour responsables de l’accident ayant coûté la vie aux deux garçons de 17 et 19 ans. « Que justice soit faite ! », réclamait une banderole dans la foule.

    Avant le départ de la marche, la cousine de Fatih avait remercié les participants de s’être déplacés, au nom des membres de sa famille restés en Turquie. Ces derniers appellent « à laisser reposer en paix » les deux jeunes gens, avait-elle déclaré sous des applaudissements nourris.

    « Un accident »

    Après avoir parcouru le quartier, le cortège avait rejoint le début du pont de Catane, à proximité du lieu de l’accident, laissant les familles se recueillir seules à l’endroit exact du drame. Revenues au sein de la foule, elles avaient été accueillies par une haie d’honneur et des applaudissements. De retour dans le quartier, des proches des deux jeunes avaient aussi remercié les habitants de les « avoir accompagnés dans (leur) peine ». « Je souhaite remercier tous ceux qui les ont rendus heureux jusqu’au bout », avait souligné la cousine de Fatih, le plus âgé des deux jeunes, dont le corps a été rapatrié en Turquie où il sera inhumé jeudi.

    Selon le parquet, Adam et Fatih circulaient sans casque sur un scooter de grosse cylindrée, volé et dépourvu de plaques, lorsqu’ils ont trouvé la mort, samedi soir, en percutant un autocar, tandis qu’un véhicule de la brigade anticriminalité les suivait. Une information judiciaire a été ouverte pour éclaircir les circonstances du drame, mais le parquet évoque pour l’heure « un accident ». Les deux jeunes étaient connus des services de police pour des faits de petite délinquance.

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