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    France
  • Valérie LEROUX / AFP | Crée le 12.06.2024 à 16h30 | Mis à jour le 12.06.2024 à 16h31
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    Après la claque des Européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale, le président français tend la main "à tous ceux qui sont prêts à venir gouverner". Photo Ludovic MARIN / AFP
    Après le coup de tonnerre de la dissolution, Emmanuel Macron dévoile mercredi son plan de bataille afin de tenter d’arracher une "majorité claire" pour le reste du quinquennat et contrer le Rassemblement national, aux portes du pouvoir.

    Le président de la République, qui avait promis de revenir très vite devant les Français après sa décision surprise dimanche de dissoudre l’Assemblée nationale au soir d’européennes catastrophiques pour son camp, donne une conférence de presse ce mercredi à 11 heures (20 heures à Nouméa) au Pavillon Cambon Capucines à Paris.

    "J’y vais pour gagner", a-t-il martelé dans Le Figaro Magazine, disant vouloir "tendre la main à tous ceux qui sont prêts à venir gouverner" avec lui et excluant toute démission quelle qu’en soit l’issue du scrutin.

    A 18 jours du premier tour, le 30 juin, les grandes manœuvres ont déjà commencé avec le ralliement du chef des Républicains Eric Ciotti au Rassemblement national et la décision des forces de gauche de s’unir au sein d’un "Front républicain".

    A LR, le psychodrame ouvert par l’annonce de M. Ciotti doit se poursuivre mercredi, avec la convocation par la N.2 du parti Annie Genevard d’un bureau exécutif exceptionnel, suivi d’une conférence de presse.

    Le président du RN Jordan Bardella, qui deviendra Premier ministre si son parti rafle la mise au soir du deuxième tour le 7 juillet, et la figure de proue du parti Marine Le Pen entendent bien surfer sur leur victoire historique dimanche avec 31,37 % des voix pour réussir l’union des droites.

    Emmanuel Macron espère de son côté rallier les LR qui rejettent cette union, de même que les sociaux-démocrates réfractaires à toute alliance avec les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon.

    "Main tendue"

    Quelle part Emmanuel Macron prendra-t-il dans la campagne ? Quels pas est-il prêt à faire vers les LR et le centre-gauche ? Et si le RN arrivait à Matignon ? Autant de questions qui l’attendent mercredi matin.

    En attendant, le Premier ministre Gabriel Attal, discret depuis l’annonce de la dissolution, a annoncé mardi soir sur TF1 qu’il allait "mener la campagne" du camp présidentiel (lire ci-dessous).

    Plusieurs cadres de la majorité souhaitaient qu’il soit en pointe dans la campagne plutôt qu’Emmanuel Macron dont l’impopularité a déjà été lourdement sanctionnée aux Européennes.

    L’ex-Premier ministre Edouard Philippe, président d’Horizons, a aussi jugé "pas complètement sain" que le président s’implique trop, pointant au passage la "colère" suscitée dans l’opinion par la dissolution et le "risque considérable de voir le RN accéder au pouvoir".

    En franchissant le Rubicon d’une alliance avec l’extrême droite, le patron des Républicains a déclenché un torrent d’indignation bien au-delà de son camp. "Eric Ciotti signe les accords de Munich et enfonce dans le déshonneur la famille gaulliste", a ainsi réagi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

    Plus forts désunis

    A l’inverse, Marine Le Pen a salué "le choix courageux" et "le sens des responsabilités" du président des Républicains, et espéré "qu’un nombre conséquent de cadres LR le suivent".

    Le projet d’alliance avec Reconquête d’Eric Zemmour a en revanche fait long feu. Le RN "refuse le principe même d’un accord" avec Reconquête pour ne pas être "associé" à Eric Zemmour, a déploré Marion Maréchal, par ailleurs nièce de Marine Le Pen.

    Les quatre principaux partis de gauche (LFI, PS, Ecologistes, PCF), ainsi que le mouvement Place publique de Raphaël Glucksmann et Générations, appellent à "des candidatures uniques dès le premier tour".

    Mais le choix d’un chef de file reste en suspens. Le cas Mélenchon, accusé notamment d’ambiguïtés sur la question de l’antisémitisme, crispe une partie de la gauche.

    En attendant, le RN, poursuivant sur sa dynamique, engrange 35 % d’intentions de vote au premier tour des législatives, soit plus qu’aux européennes (31,37 %), selon un sondage Ifop-Fiducial pour LCI, Le Figaro et Sud Radio présenté mardi.

    La gauche est créditée de son côté d’un meilleur score si elle part en ordre dispersé (32 %) qu’unie (25 %). La majorité présidentielle ferait en revanche mieux face à une gauche unie (18 %) que divisée (16 %).

    Attal candidat aux législatives, ainsi qu’une vingtaine de ministres


    Gabriel Attal sera candidat dans sa circonscription, la dixième des Hauts-de-Seine, à Vanves.

    Gabriel Attal et plusieurs de ses ministres vont se représenter aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, ont annoncé les intéressés sur les réseaux sociaux.

    Le Premier ministre va se représenter aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet. Il le fera dans sa circonscription, la dixième des Hauts-de-Seine, à Vanves, où il avait été élu avec 59,85 % des voix en 2022, contre la socialiste Cécile Soubelet (40,15 %), selon son entourage.

    Il a fait cette annonce aux députés Renaissance mardi matin à Paris, devant lesquels il a promis d’aller "au bout de (son) devoir" pour "éviter le pire" à ces élections, où l’extrême droite est donnée favorite.

    Son nom figure parmi les plus de 150 sortants réinvestis mardi soir par le parti présidentiel Renaissance. Parmi ses prédécesseurs à Matignon, Elisabeth Borne va se représenter dans la 6e circonscription du Calvados.

    Après avoir hésité, la présidente sortante de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet retournera en campagne dans la 5e circonscription des Yvelines.

    Le Maire pas candidat

    Deuxième dans l’ordre protocolaire du gouvernement, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, qui ne s’était pas présenté en 2022, a confirmé mardi qu’il ne serait pas candidat, lors d’une réunion de lancement de la campagne dans l’Eure.

    Dans ce département, son ancienne circonscription est tombée il y a deux ans dans l’escarcelle du Rassemblement national.

    Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin se représentera dans la 10e circonscription du Nord pour "clarifier les choses". Il a dénoncé lundi sur TF1 une "confusion" à gauche et appelé les LR à "rejoindre" la majorité car le Rassemblement national "c’est 100 milliards de dépenses, sans aucunes recettes en face".

    Le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné, qui est aussi secrétaire général du parti Renaissance et sera chargé de "l’organisation" de la campagne, cherche à se présenter, et son nom circule pour plusieurs circonscriptions à Paris ou en proche banlieue ouest, selon plusieurs sources au sein de la majorité.

    Les ministres Marc Fesneau (Agriculture), Stanislas Guerini (Fonction publique) et Jean-Noël Barrot (Europe) seront aussi candidats. Ainsi que Thomas Cazenave (Budget), Olivia Grégoire (PME), Marie Guévenoux (Outremer), Frédéric Valletoux (Santé), et Sarah El Haïry (Enfance).

    L’ex-LR Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, ne se présentera pas mais "soutiendra pleinement" la candidate Renaissance Laure Miller élue en 2017 dans son ancienne circonscription, la 2e de la Marne, a appris l’AFP auprès de l’entourage de la ministre.

    Roland Lescure, ministre délégué à l’Industrie et à l’Energie, a annoncé qu’il se représenterait dans la 1ère circonscription des Français de l’étranger (Amérique du Nord) appelant à un "large rassemblement libéral, démocrate et résolument social" contre le "péril" de l’extrême droite, donnée favorite.

    Contre les "extrêmes"

    Marie Lebec, ministre déléguée chargée des Relations avec le Parlement, sera à nouveau candidate dans la 4e circonscription des Yvelines. Elle a appelé sur X "toutes les bonnes volontés démocrates et républicaines" à la soutenir face aux "populistes".

    La porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot a annoncé qu’elle serait de nouveau candidate dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine.

    Fadila Khattabi, ministre chargée des Personnes handicapées, se représentera dans la 3e circonscription de Côte d’Or contre les "extrêmes".

    Aurore Bergé, ministre chargée de l’Egalité, se représentera dans la 10e circonscription des Yvelines.

    Franck Riester, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, sera candidat dans la 5e circonscription de Seine-et-Marne.

    Guillaume Kasbarian, ministre délégué au Logement, sera à nouveau candidat dans la 1ère circonscription d’Eure-et-Loir, tout comme Dominique Faure, ministre déléguée chargée de la Ruralité, dans la 10e circonscription de Haute-Garonne.

    Les secrétaires d’Etat Patricia Miralles (Anciens combattants), Marina Ferrari (Numérique), Sabrina Agresti-Roubache (Ville et citoyenneté) et Hervé Berville (Mer) seront aussi candidats.

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