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  • AFP | Crée le 09.10.2023 à 02h01 | Mis à jour le 09.10.2023 à 11h01
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    La prolifération des punaises de lit crée une psychose dans l'Hexagone. Photo DR
    Des classes vides, des usagers qui ne s'assoient plus dans les transports en commun, des meubles potentiellement infestés déposés dans les rues: le gouvernement parisien tente d'endiguer l'inquiétude face aux punaises de lit.

    Certains pensent en avoir vu une rampant sur un siège de train ou tapie dans un fauteuil de cinéma... Les signalements de punaises de lit se multiplient dans l'Hexagone, sans lien avec l'ampleur du phénomène, selon les autorités, décuplée par la viralité des réseaux sociaux, à l'approche des jeux Olympiques.

    Le gouvernement veut notamment rassurer à l'étranger, alors que l'Algérie vient d'annoncer des "mesures préventives" contre la propagation de ces nuisibles.

    En soulignant qu'il n'y a "pas de recrudescence" des punaises, selon le ministre des Transports Clément Beaune.

    Au lycée Elisa-Lemonnier, dans le 12e arrondissement de Paris, elles sont bien réelles: 14 classes ont été "infectées", d'après un message du directeur transmis vendredi aux enseignants et consulté par l'AFP.

    "Chez les parents et les élèves, il y a une psychose absolue. Je ne cesse de recevoir des messages de parents qui disent qu'ils n'enverront pas leur enfant tant qu'il y aura des punaises", raconte une enseignante qui a requis l'anonymat.

    Au total, sept établissements scolaires ont été fermés dans l'Hexagone et "un peu plus d'une quinzaine, je crois 17, établissements dans lesquels on a détecté, à divers niveaux, des punaises de lit", a déclaré le ministre de l'Education Gabriel Attal sur France 5 vendredi soir.

    A Amiens, la bibliothèque municipale Louis-Aragon a rouvert ses portes samedi, après plusieurs jours de fermeture en raison de la présence de cet insecte "dans ses espaces lecture". Après traitement, un chien renifleur n'a repéré aucune punaise, ce qui a permis la remise en service de l'endroit, a indiqué la maire de la ville, Brigitte Fouré.

    "Ça me démange"

    Le grand retour des nuisibles a pris des dimensions d'affaire d'État, à quelques mois des Jeux olympiques de Paris. "Tous les ministères sont au travail et mobilisés sur ce sujet", a soufflé une source gouvernementale à l'issue d'une réunion interministérielle à Matignon.

    Tout ceci n'a rien d'une "psychose", balaye Marie-Christine Gesta, retraitée, qui parle "d'expérience", 72 ans, dont les derniers à combattre les punaises de lit qu'elle a découvertes lors d'un séjour à l'hôtel. "Ça m'a pourri la vie", explique celle qui "vérifie partout", désormais, y compris dans son sac de courses.

    Mme Gesta s'était débarrassée de ces insectes depuis peu. Les voir ressurgir a donc "réveillé de mauvais souvenirs". "Ça me démange déjà rien que d'y penser", déplore cette septuagénaire qui vit près de Vannes.

    Une peur qui se diffuse. Les meubles que l'on croit infestés sont désormais déposés aux encombrants et tagués "Punaises de lit", comme sur une photo de canapé, matelas et autres table à repasser postée sur X (ex-Twitter) par l'internaute @masfargay.

    "Il y a des matelas alignés dans ma rue avec des petites affiches demandant de ne pas toucher. On a peur de 'la puce'", a même raconté au Guardian l'auteur américain Alfredo Mineo, qui vit à Paris.

     "Stress post-traumatique"

    "Il y a un petit effet de panique collective, ou même des gens qui n'ont pas de punaises de lit s'inquiètent d'en avoir, avec parfois un côté un peu obsessionnel", analyse le psychiatre Antoine Pelissolo, du CHU Henri-Mondor, à Créteil.

    Ceux qui en ont eu vivent "presque un syndrome de stress post-traumatique", observe Marie Effroy, directrice de la société de dépistage Eco-Flair, également présidente de l'Institut national d'étude et de lutte contre la punaise de lit (Inelp).

    Les personnes concernées sont tellement marquées par l'expérience qu'Eco-Flair a dû former ses employés à "la gestion du stress des clients", poursuit-elle.

    Ces demandes de désinfections explosent. Chez les particuliers, mais aussi dans les transports publics, qui veulent montrer patte blanche. Le réseau de transports en commun de Montpellier, le TAM, a par exemple diffusé vendredi des photos d'une "opération de détection", mettant en avant un agent accompagné d'un chien renifleur.

    Avant les JO-2024, avait d'ailleurs promis Clément Beaune, il faudra passer par un "grand nettoyage de printemps".

    Certains internautes le regretteraient presque. Ainsi de "mr_xcelo" sur Instagram, qui apprécie ces jours-ci le nombre de "places assises" dans le RER A.

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