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    Grand Nouméa
  • Anthony Tejero / anthony.tejero@lnc.nc | Crée le 06.04.2018 à 04h25 | Mis à jour le 25.06.2018 à 10h04
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    Dimanche matin, les voitures passaient encore sur le radier, mais les pluies persistantes commençaient à inquiéter. « On ne peut jamais prévoir. Il suffit qu’il pleuve fort dans la Chaîne et on est coincés », lançait Véronique, une riveraine. Photo A.T.
    Dumbéa. A la moindre intempérie, la Couvelée inonde dangereusement le radier Daver, bloquant tout un quartier. Une étude vient d’être livrée à la mairie afin de trouver une solution. Le scénario le plus plausible serait de construire une passerelle piétonne.

    Gita, Hola, Fehi, Iris… Ce début d’année est déjà riche en cyclones et en dépressions tropicales bien arrosés. Au grand dam (entre autres) des habitants de la Couvelée qui résident le long de la route Daver. Et qui doivent impérativement emprunter le radier du même nom pour rentrer et sortir de chez eux. Car après chaque fort épisode pluvieux, l’axe devient vite infranchissable, même en 4x4.

    Un problème bien connu de la mairie qui, à force d’être sollicitée par les riverains, a lancé une étude en fin d’année dernière afin de déterminer et de chiffrer toutes les solutions envisageables : de la passerelle piétonne jusqu’au pont en passant par la réfection de l’ouvrage actuel. Ce document vient tout juste de livrer ses conclusions. Et sans grande surprise, la première option, qui est la moins coûteuse, semble avoir la faveur des élus.

     

    « On ne construira pas de pont »

    « Cette passerelle piétonne est une solution temporaire car on n’a pas les budgets pour se lancer dans de plus gros chantiers, annonce Gérard Piolet, l’adjoint en charge de l’aménagement du territoire. Cela permet de désenclaver ce quartier et cela incitera les gros véhicules à ne plus essayer d’emprunter le radier quand il est trop inondé. C’est aussi une bonne alternative pour les secours s’ils doivent évacuer quelqu’un qui est bloqué de l’autre côté. »

    Si la passerelle est bel et bien retenue par la mairie, une décision qui devrait tomber d’ici un mois, les travaux pourraient commencer avant la fin de l’année. Sinon, les riverains devront encore prendre leur mal en patience. « Clairement, on ne construira pas un pont qui coûterait une centaine de millions alors que peu de gens vivent dans ce coin par rapport à l’ensemble de la population. D’autant plus que nous avons le même problème au Carigou et qu’on a encore plus de personnes qui vivent là-bas, insiste Gérard Piolet. Reste alors l’option de la réfection du radier existant. Il s’agirait de faire des cadres afin de surélever l’ouvrage. Bien entendu, cette solution est plus pérenne, mais ce n’est pas non plus le même budget… » Un tel chantier ne verrait donc pas le jour avant 2019. Dans le meilleur des cas…

    Il se pourrait malheureusement que beaucoup d’eau ait coulé sous les ponts avant qu’une solution pérenne ne soit trouvée.

     

    Réactions

    Bon nombre de riverains émettent plusieurs réserves au projet de passerelle. « Je ne suis pas spécialement pour. Dans l’immédiat, cela résoudrait le problème du passage. Mais si nos véhicules sont bloqués du mauvais côté, comment fait-on après à pied ? se demande Carole Basaïa, pour le moins dubitative. Si la mairie fait la passerelle, elle ne fera plus jamais d’autres aménagements. De toute façon, à un moment donné, le radier finira par se barrer avec le courant vu son état. Il y a des trous en plein milieu. » Sans compter les désagréments sur l’activité de cette Dumbéenne, à la tête du gîte le Panoramique. « J’ai encore refusé des réservations le week-end dernier car l’eau montait… Cela a un impact sur la vie économique et privée. Surtout qu’on a l’impression que cela déborde de plus en plus. »Un sentiment partagé par Véronique : « J’ai acheté en 2003. Avant on était inondés deux à trois jour par an. Maintenant c’est systématique à chaque forte pluie dans la Chaîne, estime cette riveraine, également partagée sur la question de la passerelle. Au moins, cela me permettra de ne plus perdre de jours de congé : si je peux traverser, des amis pourront venir ensuite m’amener au travail. Mais je crains que ça pose des problèmes de sécurité si certains essaient de sauter alors qu’il y a des rochers en bas. »

     

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