- Anne-Claire Pophillat | Crée le 05.09.2025 à 12h15 | Mis à jour le 22.09.2025 à 10h04ImprimerLes enfants de l’école Dillenseger ont mangé des saucisses de porc accompagnées de courgettes, toutes deux produites localement, comme les autres élèves des maternelles et du primaire de la ville de Dumbéa, de Nouméa et de Païta. Photo A.-C.P.Depuis quelques mois, Newrest propose des repas confectionnés à base de produits locaux le jeudi dans les cantines, en lien avec la démarche "Mangeons local" impulsée par la Chambre d'agriculture et de la pêche. Des représentants des deux structures se sont rendus à l’école Dillenseger de Dumbéa, jeudi 4 septembre. Au menu : courgettes et saucisse de porc local.
La cloche sonne. Dans un brouhaha habituel, les enfants de l’école Dillenseger, à Dumbéa, sortent de classe et s’apprêtent à aller manger. Arrivés devant la salle dédiée aux repas, le silence se fait. Les cantinières se préparent à servir les plats. Au menu ce jeudi 4 septembre : salade de riz Saint-Vincent, saucisse de porc et courgettes produites localement et yaourt Lait Délice. Comme chaque jeudi depuis quelques mois, Newrest propose un repas 100 % local dans les établissements de Nouméa, Dumbéa et Païta, de maternelle et du primaire, communes pour lesquelles l’entreprise est la prestataire de restauration scolaire. Cela représente 9 500 déjeuners quotidiens.
"Notre devoir"
Didier Maraye, directeur des opérations chez Newrest, affirme que recourir aux produits locaux est désormais intégré aux pratiques de la société. "C’est vraiment une ambition pays et nous pensons que c’est notre devoir d’entreprise citoyenne." La part dédiée aux aliments locaux a augmenté ces dernières années. "À la sortie Covid, on était à 22 %, affirme Didier Maraye. On a peu à peu atteint les 40 % et là, depuis plus d’un an, on est entre 50 et 60 %." Ce chiffre comprend deux catégories de produits, qui chacune représente entre 25 à 30 % du contenu des assiettes. La première concerne les aliments produits sur le territoire, comme les courgettes et le porc servis jeudi midi. La deuxième regroupe ce qui est transformé en Nouvelle-Calédonie, tels que le riz et les yaourts.
Utiliser des fruits et légumes locaux impose notamment à Newrest de "décontaminer le produit et d’en assurer la traçabilité". Traiter 1,6 tonne de courgettes servies aux élèves de trois communes de l’agglomération a nécessité deux jours de travail. Cette évolution a également été rendue possible grâce à une "amélioration de la production locale, insiste Didier Maraye. Avant, c’était difficile d’avoir autant de courgettes en une seule fois". Le directeur des opérations de Newrest estime également qu’il y a eu une prise de conscience générale sur le "débouché" que représentaient les cantines pour les agriculteurs. "Cela fait qu’aujourd’hui on a une meilleure coopération."

Jean-Christophe Niautou, à gauche, et Didier Maraye, directeur des opérations de Newrest, ont partagé le même repas que les élèves, jeudi 4 septembre. Photo A.-C.P.Un levier
L’entreprise souhaite aller encore plus loin, indique-t-elle, afin également de "jouer notre rôle d’acteur économique du pays, faire vivre les agriculteurs, les transformateurs…". Newrest, qui fournit également le restaurant universitaire, le lycée Do Kamo, la cantine de l’île des Pins, la base aérienne de Tontouta, Prony, la clinique Kuindo-Magnin et le CHT, soit 15 000 repas par jour environ, déclare suivre la même politique pour les repas de ses autres clients.
Augmenter la part de produits locaux consommés sur le territoire, notamment dans la restauration scolaire, qui sert environ 60 000 repas chaque jour sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie, est une des priorités de la Chambre d'agriculture et de la pêche (CAP-NC), qui a lancé le mouvement "Mangeons local". La CAP voit les cantines comme un levier pour promouvoir la production locale.
Membre du réseau Repair, qui regroupe une cinquantaine de producteurs, et élue à la Chambre d'agriculture et de la pêche, Laure Moisson, productrice de tomates, salades et aromates sur La Foa était présente jeudi 4 septembre. L’agricultrice insiste également sur la qualité des produits, qui sont certifiés agriculture responsable. "C’est une garantie sur ce qui est donné à manger aux enfants." Et à en croire ceux qui étaient attablés jeudi midi, "c’est bon !".
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