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    Grand Nouméa
  • Julien Mazzoni | Crée le 25.09.2025 à 12h00 | Mis à jour le 14.10.2025 à 10h12
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    La route entre Koutio et Ducos devrait à terme permettre de désengorger la circulation aux heures de pointe. Capture d'écran Google maps
    Les travaux de la route qui devrait relier Ducos et Koutio viennent d’entrer dans leur première phase : la construction d’une plateforme de remblaiement côté Nouméa. Cette première phase, d'un coût de 165 millions de francs, doit permettre d’affiner le process pour une ouverture de la voie espérée d’ici cinq à dix ans.

    Une route pour relier Koutio et Ducos et désengorger la circulation aux heures de pointe. Le projet, dans les cartons de la province depuis des années, est en passe de se concrétiser. Depuis ce mois de septembre, les travaux entrent dans leur première phase, qui consiste à remblayer en mer une surface d’un peu plus d’1 hectare. Concrètement, dans un premier temps, il s’agit d’aménager le site en créant une piste d’accès à la plateforme de remblaiement et d’acheminer environ 120 000 tonnes de scories depuis l’usine de Doniambo afin de niveler la plateforme. 

    2 millions de tonnes de scories

    Le coût global de cette première tranche de travaux s’élève à 165 millions de francs, pris en charge à 75 % (123,7 millions) par l’État dans le cadre des contrats de développement. Une opération modeste en perspective de ce que nécessitera la totalité du projet, dont le montant est estimé à 1,5 milliard de francs et qui ne devrait pas être achevé avant plusieurs années. "Il est difficile à ce stade de savoir comment va se comporter ce remblai en scorie, explique Jean-Pierre Breymand, directeur de l’aménagement, de l’équipement et des moyens (DAEM) de la province Sud. C’est un bon matériau, mais sur lequel il nous manque un peu de données géotechniques."

    Même si la scorie est utilisée depuis des décennies en Nouvelle-Calédonie pour remblayer, cette phase devra permettre de bien régler le process de mise en ouvre en mer. "C’est une zone où on a beaucoup de fond et entre 3 et 11 mètres de vase. La scorie va compresser les vases, donc il faut un volume important pour pouvoir construire la route dessus", poursuit Jean-Pierre Breymand.

    Pas moins de 2 millions de tonnes de scories devraient être nécessaires à terme pour finaliser la liaison. Avec 25 millions de tonnes disponibles à la SLN, le matériau ne devrait pas manquer. Cette première tranche doit durer jusqu’au premier trimestre 2026. "Une fois qu’on aura expérimenté la manière de faire, on lancera un marché plus conséquent pour pouvoir faire cette liaison en scorie", explique le directeur.

    Ouvrir la liaison d'ici cinq à dix ans

    La route ne sera pas complètement en scorie, puisqu’elle traversera l’estuaire de la rivière Salée et qu’il faudra donc que le courant continue à passer. "Il y aura un pont à un moment donné parce qu’il faut permettre l’écoulement des eaux. Il y a également l’estuaire de la station d’épuration à prendre en compte. Mais pour l’instant, nous ne sommes pas suffisamment avancés sur les études pour savoir quelle sera la distance de cet ouvrage", précise Jean-Pierre Breymand.

    Difficile de dire aujourd’hui quand les automobilistes pourront emprunter cette nouvelle voie. "Ce qui est compliqué à estimer, c’est le temps de la consolidation des bases avec la mise en place de matériaux. C’est pour ça qu’on ne peut pas aller trop vite. Mais, l’objectif est que cette liaison puisse être ouverte dans les cinq à dix ans." La province espère faire coïncider l’ouverture de cette voie avec celle annoncée par l’État en février 2024 du centre pénitentiaire de Ducos d’ici à 2032.

    Si les automobilistes devront donc encore patienter pour voir les bouchons à l’entrée de Nouméa se résorber, ce chantier est une bonne nouvelle pour de nombreuses entreprises. "Nous relançons un certain nombre de chantiers grâce au soutien de l’État, dont certains liés à la reconstruction suite aux émeutes, qui permettent d’essayer de relancer l’économie." Entre 300 et 350 emplois seraient concernés, estime le directeur.

    Des chantiers également en cours à Thio et à La Conception

    Un pont à Kouergoa

    D’autres chantiers sont en cours en province Sud. Notamment à Kouergoa, sur la commune de Thio, où un pont est en construction sur la RP4 sur la rivière Kuentho en aval de l’actuel ouvrage, qui ne permet la circulation que sur une voie.

    L’ouvrage de 23 mètres de long comportera deux voies de 2,75 m chacune. Le chantier comprendra également l’accès à la tribu de Wijè (70 mètres de revêtement) et son raccordement à la RP4 ainsi que l’installation d’un arrêt de bus et l’enfouissement du réseau OPT. Les travaux devraient prendre fin en mai 2026.

    Un chemin piétonnier à La Conception

    Par ailleurs, à La Conception (Mont-Dore), 350 mètres de chemin piétonnier sont en cours d’aménagement sur la RP1. Le chantier consiste en la réalisation d’un réseau d’assainissement et en l’installation d’éclairage public et en la construction de trottoirs. Livraison prévue en février 2026.

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