Havana-B, c’est une histoire d’enfants du pays rassemblés autour de leur passion. Un groupe d’amis autodidactes qui s’est mis mis à jouer fin 2013, pour la fête du lycée du Grand Nouméa. Et qui depuis, a continué l’aventure ensemble.

« Au début, c’était juste pour s’amuser. Et puis vu que ça nous a plu, que nous avons trouvé un bon feeling ensemble et que cela nous plaisait, nous nous sommes mis à tourner dans les bars », explique Angelo Fraschini, chanteur et guitariste principal du groupe.

Au départ, Alexandre Tourouda, avec qui il partage le même goût pour le pop/rock l’accompagne, en tant que guitariste solo. Henri Wetta, ami depuis la maternelle et davantage attiré par des sons plus groovy et disco, se colle à la basse et Brad Wagijo, batteur, qui vient du metal grindcore, prend également part au projet. En écoutant U2, After Bridge, Creed, Goo Goo Dolls, les Red Hot Chili Peppers, Nickelback, Linkin Park et John Mayer, la bande se trouve une base commune et se constitue peu à peu un répertoire.

Bars, Festival, puis télés

Tous les vendredis, les compères répètent chez Alex, qui avec son autre groupe, Eleven, propose à ses amis de faire leur première partie.

Havana-B donne ses premiers concerts en 2014 à l’Oceanic café, à Ducos et aux 3 Brasseurs, mais c’est l’année suivante, une fois le bac en poche, que le groupe passe à la vitesse supérieure.

Ayant débuté la musique à 7 ans par le piano, qu’il a appris à jouer « en regardant des vidéos sur internet », Angelo dépoussière des compositions, que la bande réarrange et présente au tremplin du Blackwoodstock, pour la fête de la musique. Le coup fait mouche et Havana-B décroche le premier prix, soit l’enregistrement d’une maquette en maison de musique. Programmé au festival de la vache immolée par le feu, le groupe passe également dans l’émission Ondes de choc, animée par Chavi, sur NC la 1ère, et tourne dans les bals de fin d’année. Et s’affirme, en jouant de plus en plus de textes d’Angelo. « C’est du soft rock, des ballades en français, nous sommes assez sentimentaux, mais nous jouons aussi un peu de blues et du reggae », présente l’intéressé, qui poursuit. « Je m’inspire beaucoup de ma vie personnelle, j’essaie de transmettre des émotions ». En 2016, c’est l’année de la confirmation : la sauce prend. En studio, Angelo qui s’est aussi mis à la batterie et à la basse enregistre en solo l’ensemble, le dépose à la Sacenc et amène les morceaux aux radios. Tu restes là gagne le prix de la semaine Coco live et Havana-B vient jouer le morceau en acoustique dans l’émission Défi d’ici. Pour Live en août, les garçons assurent la première partie des Australiens de Mustered Courage. Et l’an passé, rebelote, Havana-B, qui compte également quelques titres en anglais fait deux nouvelles premières parties. Au centre culturel du Mont-Dore, il joue avant Silence The City, groupe néo-zélandais invité du festival rock du Mont-Dore et pour la fête de la Musique, la bande s’intercale entre I&I et Iluka, groupe invité australien.

Niveau staff, le groupe a vu partir Alexandre en Métropole, pour poursuivre des études de médecine. Et Mathieu Tomotekava, surnommé Mamat, l’a remplacé. Tous en licences de sciences à l’Université de la Nouvelle-Calédonie, sur Nouville, les membres du groupe ont sorti, en février, leur premier EP, intitulé The Home of Havana, disponible sur le site du groupe.

Dernière nouveauté, la formation se produit désormais avec Lety Blue, une saxophoniste rentrée de voyage, qui vient enrober de nappes de cuivres la musique du groupe. « Cela apporte une touche chaleureuse, c’est vraiment un petit truc en plus », apprécie Angelo.