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    Grand Nouméa
  • A.-C.P. | Crée le 16.10.2019 à 04h25 | Mis à jour le 16.10.2019 à 17h06
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    Swed Oner devait peindre Hélène, 79 ans, qu’il a rencontrée place des Cocotiers. Photo Cyril Terrien
    CENTRE-VILLE. Le visage d’Hélène n’ornera pas le mur d’un immeuble de la ville. Le graff, qui devait être réalisé dans le cadre du projet M.U.R., ne se fera pas. Explications.

    Franck Balmoussière est désabusé. Celui qui porte le projet M.U.R. depuis le début de l’année accuse le coup. Le graff monumental qui devait être réalisé par Swed Oner et Der, venus spécialement de Métropole, sur la façade d’un immeuble de la ville, près du débarcadère des croisiéristes, ne se fera finalement pas. « C’est décevant », glisse-t-il. En cause ? Le refus des propriétaires du parking du bâtiment d’autoriser son accès aux nacelles nécessaires pour réaliser un graff de cette taille. « Je pense que ce qui n’a pas plu, c’est l’aspect figuratif de l’œuvre, estime Franck Balmoussière, graffeur et infographiste de métier, car on a reçu un refus catégorique de laisser Swed Oner réaliser le portrait d’Hélène, une femme de 79 ans, née ici, alors que le travail abstrait de Der ne posait aucun problème. »

    Le soutien de la mairie

    D’autant que le projet de fresque a obtenu le soutien de la mairie depuis le début. « On a eu l’accord de la maire, l’appui du service de la culture, et l’autorisation des propriétaires du mur, poursuit l’organisateur. Et plusieurs sponsors nous ont aidés à mettre sur pied l’événement. » Franck Balmoussière est d’autant plus surpris que la démarche artistique de Swed Oner se veut avant tout humaine. « Il rencontre des gens où il voyage, échange avec eux, et les peint sur les murs de la ville où il les a rencontrés. C’est la première fois qu’il reçoit un non catégorique. En plus, il faisait ça bénévolement. Ailleurs, en Europe, en Australie, aux Etats-Unis, on demande aux graffeurs de peindre sur les murs et ils sont payés pour ça. »

    « Ça dessert tout le monde »

    Le projet a également créé la polémique avec certains graffeurs locaux, regrettant ne pas y être assez associés. « C’est une première édition, on a fait venir des graffeurs pour lancer l’événement, mais l’idée était de poursuivre avec eux après. On les a invités à rencontrer Swed Oner et Der, et la plupart nous ont soutenus. C’est dommage, quand un projet de ce type échoue, c’est toute la communauté hip-hop qui en pâtit. Le fait que cela n’ait pas lieu, ça dessert tout le monde. » Mais, ce n’est que partie remise. Franck Balmoussière et son associé, Morgan Détroit, sont déterminés à ce qu’il y ait d’autres éditions. « Peut-être pas sur Nouméa, et pas du figuratif… »

    Swed Oner et Der ont également profité de leur séjour pour réaliser des toiles. Un vernissage est prévu vendredi, au Rooftop de L’Endroit, à la Baie-des-Citrons. Et les graffeurs ne devraient pas quitter le territoire sans laisser une trace de leur passage quelque part, sur un mur.

    [Mise à jour, 17 heures] De leur côté le propriétaire et le gestionnaire du parking ont souhaité apporter leurs précisions dans l'article Graff monumental : les propriétaires et le gestionnaire réagissent


    Savoir +

    Vernissage XS Gallery, le vendredi 18 octobre, à partir de 17 heures, au Rooftop de L’Endroit, à la Baie-des-Citrons. Entrée libre.

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