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    Grand Nouméa
  • Anthony Tejero | Crée le 17.06.2024 à 17h27 | Mis à jour le 17.06.2024 à 17h31
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    Face à l’ampleur des dégâts, le proviseur du lycée ne cache pas son découragement. Photo Anthony Tejero
    Pillé, saccagé et brûlé, le lycée professionnel Pétro-Attiti, à Rivière-Salée, ne pourra pas rouvrir ses portes cette année. Devant l’ampleur du désastre, l’évaluation des dégâts est en cours et s’avère fastidieuse. Après la sidération, place à l’urgence pour tenter de trouver une solution aux 780 élèves de cet établissement scolaire. Ce lundi, une alternative n’avait été trouvée que pour 300 d’entre eux. Reportage.

    "L’intégralité de l’outillage a été volé. Je n’ai pas retrouvé la moindre mèche de perceuse." Déambulant dans un dédale de décombres qui servait autrefois d’atelier aux jeunes de la filière électricité, cet expert en charge d’évaluer l’ampleur des dégâts a du pain sur la planche. Plateaux techniques, salles de classe, bureaux, réfectoire, internat… Les moindres recoins du lycée professionnel Pétro-Attiti, à Rivière-Salée, ont été "méthodiquement" pillés, saccagés, détruits et même incendiés.

    Le diagnostic prendra au moins toute la semaine avant de pouvoir estimer le coût de ces détériorations et voir le rare matériel qui peut encore être sauvé.


    Le CDI a été totalement vandalisé. Photo Anthony Tejero


    Les dégâts concernent aussi le réfectoire. Photo Anthony Tejero

    Un mois après les premières exactions qui ont frappé l’établissement, l’émotion reste vive à chaque fois que revient sur place son proviseur.

    "Tous les écrans d’ordinateur, les photocopieurs, même les mannequins qui servaient à la filière d’aide à la personne ont été démembrés, se désole Jean-Luc Barnier, qui était en pleins préparatifs des festivités du cinquantième anniversaire du lycée lorsque les émeutes ont éclaté. Je ne comprends pas. Il n’y a plus une once d’humanité chez ceux qui ont causé ces ravages."


    Le plateau technique, qui accueille la filière électricité, venait de recevoir une commande de matériel neuf d’un montant de vingt millions de francs, qui a été réduit à néant. Photo Anthony Tejero

    Après la sidération et la tristesse, les équipes doivent désormais se retrousser les manches pour répondre à une nouvelle urgence : que faire des 780 élèves scolarisés dans cet établissement qui restera fermé au moins jusqu’à la rentrée 2025 ? Certains jeunes pourront être transférés vers d’autres structures professionnelles aux lycées Do Kamo, Champagnat, Jean 23, Jules-Garnier… Des alternatives relativement limitées qui ne pourront pas satisfaire l’ensemble des besoins.


    L’ensemble des matelas et une grande partie des sommiers de l’internat ont été volés. Photo Anthony Tejero

    "On pense pouvoir trouver des solutions chez environ 300 élèves. Pour les autres, on voit ce qui est possible. On est à la recherche de bâtiments banalisés, ne serait-ce que pour reprendre contact avec les élèves, assurer l’enseignement général et, si possible, sur Nouméa pour éviter les problèmes de transports, poursuit le proviseur. L’urgence est donc de trouver des locaux pour les accueillir. Les journées n’ont que 24 heures, donc la priorité, c’est de trouver le moyen de fonctionner à court et moyen terme."


    Les traces des incendies sont nombreuses dans l’établissement. Photo Anthony Tejero

    Ce lundi matin, la vice-présidente du gouvernement en charge de l’enseignement a tenu à se rendre en personne sur place pour mieux prendre la mesure des destructions, quelques heures après que le lycée Jean-23, de Païta, a été la cible d’un incendie.

    "Attaquer un établissement scolaire est inacceptable"

    'Il s’agit d’un faré qui a pris feu et le sinistre a pu être circonscrit à temps de sorte que le reste du lycée, qui reste sous surveillance, soit épargné, annonce Isabelle Champmoreau, pour le moins amère. Attaquer les établissements scolaires, quelles que soient les idées que l’on défend, est quelque chose d’inacceptable. Et si on devait perdre encore un nouvel établissement de cette ampleur, nos possibilités de redéploiement (des élèves) deviendraient quasiment impossibles."

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