À quatre jours du grand retour de la Fête du bœuf, Patrick Greppo, président du Comité des fêtes, ne cache pas sa satisfaction. Païta s’apprête enfin à renouer avec un des événements phares de la commune, créé en 1994, et qui n’avait pas eu lieu depuis 2020, la Covid, les coupes budgétaires et la crise insurrectionnelle ayant successivement eu raison de lui.

La 27^e édition doit en effet se tenir ce dimanche 12 octobre au carré de Gadji. Si toutes les animations ne pourront pas être proposées en raison des dégradations subies par le site pendant les émeutes – "les trois quarts ont été brûlés et il y a encore beaucoup de choses à refaire", précise Patrick Greppo -, à savoir la baignade, le marquage et le dépeçage des bovins, les autres activités habituelles sont prévues.

Dégustation d’animelles, concours de barbecue et grand rodéo

Au programme de la fête, qui ouvre ses portes à 9 heures : de la country, l’incontournable veau à la broche de 160 kg fourni par l’Ocef et cuit pendant la nuit de samedi à dimanche avant d’être servi vers midi avec des haricots Païta, les jeux équestres, le grand rodéo l’après-midi, de 13 à 16 heures, "l’attraction de la journée", avec la "participation exceptionnelle" de juges australiens, le 3^e concours de barbecue, ainsi que la dégustation d’animelles de veau, autrement appelées testicules.

Par ailleurs, 350 stands devraient prendre leurs quartiers lors du rendez-vous dominical, avec des produits artisanaux et du terroir, ainsi qu’un food court. Sans compter un espace manèges pour les enfants ou encore une exposition de voitures neuves.

Une tradition

Une sacrée organisation pour le président du Comité des fêtes, qui bénéficie, outre du soutien de la mairie, de celle de sponsors privés. "Une journée comme ça représente un investissement de 14 millions de francs. Environ 80 % proviennent de partenariats. Cela fait 15 ans que je prépare cet événement, et la plus grosse difficulté aujourd’hui, ce sont les finances", témoigne Patrick Greppo qui, malgré le travail que cela représente, n’imagine pas que cette manifestation, particulièrement attendue, puisse s’arrêter. "Cette fête est très importante pour moi, parce que je suis un enfant de la commune. L’idée est de retracer le patrimoine calédonien, dont l’élevage, des thèmes qui doivent perdurer au fil des ans afin de ne pas oublier le passé." Une tradition ancrée, qui "célèbre l’âme rurale et agricole de la commune", estime pour sa part la mairie, impliquée dans la réalisation de l’événement, mis sur pied grâce à l’énergie des bénévoles du Comité des fêtes.

Et alors que le pays traverse une crise économique, les organisateurs ont décidé de fixer un tarif attractif pour les stands, 3 000 francs, et de ne pas faire payer l’entrée. La Fête du bœuf sert également au Comité pour proposer une autre animation gratuite aux enfants de Païta avant Noël. L’argent récolté grâce à la vente de boissons permettra de financer des manèges pour eux à l’Arène du Sud.