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    Histoire
  • LNC | Crée le 11.02.2024 à 05h00 | Mis à jour le 14.02.2024 à 16h14
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    Joseph Ikemoto, responsable de la maintenance, répare une pompe manuelle Gilbarco (Gilbert et Barker company) devant le magasin Roire, à Voh, dans les années 1950. Photo DR
    L’histoire calédonienne des carburants commence en 1916, avec l’importation des premiers fûts de pétrole par la compagnie Vaccum oil.

    Fûts, caisses et bidons arrivent deux fois par an et sont vendus aux commerçants directement sur le wharf. Puis un dépôt voit le jour, en 1929, à Montravel, où il se situe encore actuellement.

    Les produits arrivent en emballages jusqu’en 1946. Après la Seconde Guerre mondiale, la

    Vacuum oil (puis Mobil Oil Australia et, enfin, Mobil International Petroleum Corporation) reprend le dépôt de l’armée américaine, situé à la pointe Koumourou, avant d’installer, en 1951, les deux pipelines sous-marines qui existent encore à la Baie des Dames (Ducos). La compagnie utilise aussi le wharf pétrolier américain de la Baie de Koutio, qui fait face au chenal entre Freycinet et l’île aux Chèvres.

    Quatre nouvelles cuves

    Vers 1951, quatre nouvelles cuves ont été construites sur le remblai où se trouve l’actuel dépôt Mobil. Par la suite, le dépôt a encore évolué avec de nouvelles cuves et installations. Les livraisons en vrac, à Nouméa, ne débutèrent qu’après le départ des Américains, à partir du seul dépôt (Vacuum oil) de la Baie des Dames.

    Les deux sociétés pétrolières du moment (Shell et Vacuum) livraient avec des tracteurs-trailers récupérés sur les aérodromes, et des camions GMC équipés de citernes et pompes. Les remplissages étaient assurés par les pompes (avec moteurs thermiques 6 cylindres Chrysler) récupérées au dépôt américain.

    L’héritage des Américains

    En cette période, il était fréquent que les compagnies se ravitaillent en pièces ou matériels, à partir de surplus et anciens dépotoirs américains. Arnold Russ, qui a travaillé pour des compagnies pétrolières en Calédonie pendant trente ans, se souvient que l’on ravitaillait les hydravions Sandrigam de Qantas, au quai de la Flottille, directement du camion à l’aide d’un long tuyau enroulé sur un tambour installé en bout de jetée.

    " Le tuyau muni du pistolet se déroulait, remorqué par une pétrolette jusqu’à l’hydravion, puis le plein terminé, le pistolet était amarré à un bidon de 20 litres (estagnon) et balancé à la mer, le tuyau étant ramené manuellement en l’enroulant sur son tambour ", raconte-t-il.

    Vacuum Oil a été la première compagnie à installer des points de vente en bordure des magasins Barrau, Ballande, et autres.

    Une barge de 80 tonnes

    Le remplissage des fûts de 200 litres se faisait par compteurs à arrêt automatique. Dans les années 60/65, plusieurs milliers de fûts étaient remplis mensuellement pour ravitailler les Nouvelles Hébrides (Vanuatu), Wallis, les Iles Loyauté, et même Kouaoua au moyen d’une barge chargée directement au quai.

    Une barge de 80 tonnes, automotrice, la Wc Frayser, était utilisée pour le ravitaillement de navires au mouillage, mais également pour le retour au dépôt de fûts vides de Kouaoua, ramenés par les minéraliers de la SLN au quai du Nickel.

    Pendant plusieurs années, cette barge a été louée à la SLN pour son ravitaillement de fioul à partir du dépôt Mobil, à raison de deux ou trois voyages par jour.

    Des fûts montés sur des chariots

    Les produits s’appelaient Gargoyle, puis Plume Motor Spirit, Mobligas, et enfin Mobil premium et Mobil super. Parmi les différents points de vente de Nouméa, dans les années 1950, celui du Boulevard Cassini (actuellement avenue Henri-Lafleur), avait des distributeurs montés sur des fûts dans des chariots (genre chars romains), en bordure de trottoir, qui étaient rentrés à la fermeture.

    Les distributeurs étaient, pour la plupart, des pompes manuelles Gilbarco (Gilbert & Barker Company). Ces pompes étaient en bordure de trottoir, devant chaque maison de commerce.

    Ces pompes manuelles étaient installées au-dessus de cuves enterrées. Elles ont été remplacées progressivement par des pompes électriques avec compteur mécanique, puis avec compteur électronique (toujours d’actualité) pouvant s’acquitter de nombreuses fonctions (self-serve, prépaiement, comptabilité, etc.).

    Mobil installera, à côté du dépôt, la première sphère (300 m3) de gaz butane et les deux pipelines pour le ravitaillement par butaniers au wharf du terminal.

    Ce dépôt deviendra par la suite, avec l’installation de nouveaux tanks, la société Sogadoc.

    Repères

    Shell, la première

    Shell, après l’incendie de son premier dépôt, agencé par la maison Johnston & Cie, s’est installée, vers 1929, à Montravel, à côté de Mobil avant d’être autonome. Shell Pacifique a construit ses installations actuelles (vrac et lubrifiants) à l’entrée de Ducos en 1961. A partir de 1946 jusqu’en 1961, elle a livré ses clients en vrac à partir du terminal Mobil de la Baie des Dames. Le terminal est ravitaillé par une pipe-line souterraine traversant la SLN jusqu’au wharf pétrolier.

    Total depuis 1963

    L’agence Total, installée en 1963 par Edouard Pentecost, se ravitaille à partir du dépôt Mobil et, en 1965, devient Total Pacifique, avec pour premier directeur Francis Guillemin, qui installera les dépôts de Thio, Poro et Népoui. Total débute en partenariat avec Mobil pour l’accès aux dépôts et en 1988, le dépôt Mobil est concédé à Total à 50 % contre 50 % à Mobil pour ceux de Poro et Népoui.

    Note

    Cette série d'été est réalisée en collaboration avec l'Association témoignage d'un passé.

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